4 morts lors des manifestations en Irak

Quatre manifestants ont été tués, jeudi, lors de la dispersion des manifestations au centre de la capitale irakienne, Bagdad.

Une source médicale du Département de la santé officiel de Bagdad, a déclaré à Anadolu, sous couvert d’anonymat, que « 4 manifestants ont été tués par balles réelles, et des dizaines d’autres ont été blessés ou atteints d’asphyxie après avoir inhalé du gaz lacrymogène ».

De son côté, le correspondant d’Anadolu a rapporté que les victimes sont tombés au pont de Joumhouriya et à l’avenue al-Rachid, lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants et ont tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser.

Il a par ailleurs ajouté que les forces de sécurité ne sont pas parvenues à disperser les manifestants qui ont bloqué le pont des Martyrs, quelques heures après sa réouverture par les forces de l’ordre.

Les événements interviennent quelques heures après que le Premier ministre Adel Abdul Mahdi a ordonné aux forces de sécurité de « faire respecter la loi » et d’arrêter ceux qu’il a qualifiés de « malfaiteurs » qui ont coupé les routes, selon Abdel-Karim Khalaf, porte-parole militaire d’Abdul-Mahdi.

L’Irak traverse, depuis le 25 octobre, une vague de manifestations antigouvernementales, la deuxième du genre en l’espace de deux semaines.

Les manifestations ont été marquées par une violence généralisée qui a coûté la vie à au moins 275 personnes et fait des milliers de blessés, lors d’affrontements entre manifestants, forces de sécurité et militants appartenant à des factions chiites proches de l’Iran.

Les manifestants, qui étaient initialement venus réclamer l’amélioration des services publics, la création d’opportunités de travail et la lutte contre la corruption, tiennent maintenant au départ du gouvernement et de l’élite politique « corrompue ».

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