À New-York, l’affaire Khashoggi mobilise les militants saoudiens contre Ben Salmane

Courrier arabe

À l’ombre de la 74ème assemblée des Nations unies et à l’occasion du 1er anniversaire du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, une réunion a été organisé à New-York ayant pour thème «les droits de l’homme et la liberté sous les poursuites en Arabie saoudite».

Plusieurs activistes et militants ont participé à l’évènement, comme l’experte française des droits de l’homme et la rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme «Agnès Callamard», la fiancé du défunt Khashoggi «Khadidja Jenkiz», la sœur, lina, de l’activiste saoudienne détenue au royaume Loujain al-Hadloul, ainsi que «Abdellah al-Odah» le fils du prédicateur «Salmane al-Odah» aussi détenu depuis 2017 dans les prisons saoudiennes.

Divers déclarations et interventions

Agnès Callamard déclara que «le fait que le prince héritier saoudien reconnaisse avoir eu -comme gouverneur- une certaine responsabilité dans le meurtre de Khashoggi était insuffisant comme preuve et ne pouvait être utilisé comme pièce à conviction».

Et alors que Khadidja Jenkiz affirma que les propos du prince saoudien représentaient une manœuvre politique intelligente, Abdellah al-Odah nota: «Les mêmes personnes barbares qui ont sauvagement tué Khashoggi, tentent aujourd’hui d’imposer à mon père la sentence de mort, pour le tuer en se couvrant par la loi».

Un point de vue partagé par Lina al-Hadloul, la sœur de Loujain, qui mentionna que «l’Arabie saoudite était devenue un état où seules les autorités prenaient les décisions, au moment où la liberté d’expression était étouffée».

À la fin de l’évènement, Agnès Callamard avait demandé à la CIA de dévoiler les informations qu’elle tenait concernant le crime, en précisant que «l’enquête nécessitera un peu de patience et beaucoup de temps, pour débusquer les mensonges et les complots».

Notons qu’une année est déjà passée depuis le tragique évènement, et bien que le président turc avait promis de poursuivre les enquêtes au sujet de l’affaire Khashoggi, les enquêteurs ne sont toujours pas parvenus à identifier les coupables ni à trouver la dépouille de la victime.

Quitter la version mobile