«La région risque de s’exploser sous la pression des crises», affirme le ministre qatari des Affaires étrangères

Courrier arabe

Le ministre qatari des Affaires étrangères a indiqué que la région était sur le point de s’exploser, à l’ombre des tensions irano-saoudiennes et irano-américaines, du blocus du Qatar et des crises en Irak et au Yémen, appelant à un accord sécuritaire entre les pays.

Vendredi, lors d’une interview vidéo télévisée, accordée à l’Institut des Relations Étrangères de l’université américaine Johns-Hopkins, le cheikh Mohamed ben Abdurrahmane al-Thani estima qu’il était important pour les pays de la région de penser à collaborer entre eux, afin de surmonter « cette période délicate », rapportant le journal électronique « al-Khaleej Online ».

Il signala qu’en Libye, « on n’avait qu’une seule solution claire et définie », et appela la communauté internationale à ne pas traiter de la même sorte avec le gouvernement légitime et Khalifa Haftar.

Ainsi, al-Thani appela tous les pays intervenant en Libye à «cesser de soutenir les parties libyennes en conflit et de laisser l’occasion aux Libyens pour parvenir entre eux à un accord durable».

«Rien ne sera résolu en Libye, sans que la communauté internationale réalise qu’elle ne pourra pas agir à double face», avait-il noté, en signalant que cette dernière traite avec un homme de guerre qui veut s’emparer du régime par la force, en utilisant la lutte contre le terrorisme comme prétexte pour se justifier.

Aussi, il nota que la guerre au Yémen était éloignée de son chemin convenu dont les objectifs étaient la protection des frontières saoudiennes et le maintien au pouvoir du gouvernement légitime.

En plus de toutes ces tensions et crises irrésolues qui gorgent la région, al-Thani indiqua que la crise du coronavirus s’est présentée comme «une cerise sur le gâteau», estimant que la recette était complète pour préparer une explosion dans la région.

Le ministre qatari conclu ses propos en appelant les pays de la région à entreprendre des mesures concrètes, et à traiter le mal à sa source, pour pourvoir conserver la stabilité et la sécurité des peuples.

Quitter la version mobile