Riyad cherche à remettre l’ancien conseiller à la cour royale saoudienne, « Saud Al-Qahtani », au premier plan, après que le parquet l’ait acquitté.
Al-Qahtani, connu pour avoir « supervisé l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi », était l’un des noms éminents de son pays en raison de ses relations étroites avec le prince héritier saoudien Muhammad bin Salman, mais il a été démis de ses fonctions de conseiller, après l’assassinat de Khashoggi le 2 octobre 2018, Au consulat du Royaume à Istanbul.
Al-Qahtani s’est fait plus discret après avoir été démis de ses fonctions, mais le parquet saoudien a rendu une décision, fin 2019, l’acquittant de l’assassinat, ce qui l’a encouragé à essayer de retourner au premier plan.
Dans ce contexte, Turki Al Sheikh, directeur de l’Autorité générale du divertissement, et ami proche du prince héritier saoudien, a publié une vidéo sur son compte Twitter, avec un poème écrit par Al-Qahtani pour célébrer son acquittement, le décrivant comme le plus beau poème.
Le poème fait l’éloge du pouvoir judiciaire saoudien, jette des accusations à un certain nombre de médias qataris pour avoir lancé des campagnes anti-saoudiennes, et adresse des critiques à l’histoire de la République turque.
Les médias internationaux ont interprété la nouvelle publication par les autorités saoudiennes du poème de Qahtani comme une tentative de le réaffecter à de nouvelles missions.
Le ministère public en Arabie saoudite a annoncé la condamnation à mort de 5 personnes dans le cas du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, et a également condamné 3 autres à des peines de prison allant jusqu’à 24 ans.
Le parquet saoudien a innocenté l’ancien conseiller de la cour royale, Saud Al-Qahtani, l’ancien chef adjoint du renseignement saoudien, Ahmed Asiri, et le consul saoudien à Istanbul, Muhammad al-Otaibi, des charges retenues contre eux, faute de preuves suffisantes.
