Aujourd’hui vendredi, un procès par contumace a été ouvert à Istanbul en Turquie, pour juger 20 Saoudiens accusés dans l’affaire du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
L’agence de presse turque, Anadolu, a signalé : «théoriquement les accusés risquent la prison à vie, bien que la procédure demeure symbolique car aucun d’entre eux ne se trouve en Turquie».
Elle a indiqué que «la fiancée de Khashoggi, Khadidja Jenkiz était présente à l’audience, et qu’elle avait présenté ses aveux en qualité de partie plaignante dans l’affaire».
De son côté, le site du journal turc «Daily Sabah» a noté que «Jenkiz avait raconté les détails de l’histoire, commençant par le jour où elle avait rencontré Khashoggi, passant par celui où ils avaient décidé de se marier, et allant au jour où il était parti à l’ambassade saoudienne pour préparer des papiers et retourner vers elle».
Il ajoute, selon Jenkiz : il était parti à l’ambassade, je voulais entrer avec lui mais il m’a convaincu de l’attendre à l’extérieur… comme il n’était pas revenu, j’ai appelé un policier, qui se trouvait aux alentours du bâtiment, il est revenu vers moi, m’affirmant qu’il avait fouillé les lieux sans trouver Jamal… Il tremblait et ne pouvait pas me regarder en face».
Le journal note que Jenkiz affirma que l’acte était une trahison, car le consulat avait chaleureusement reçu Khashoggi lors de sa première visite, et lui avait demandé de retourner pour compléter le reste des papiers, «mais ils l’ont piégé de la pire des façons», avait-elle regretté.
Rappelons que des procureurs en Turquie, avaient accusé 20 Saoudiens, dont deux des principaux assistants du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, Saoud Qahtani l’ancien conseiller de la cour royale saoudienne et Ahmad Assiri, l’ancien chef des renseignements généraux, suite à une enquête que les autorités turques avaient menée pendant plus d’une année.
