Algérie: Amnesty dénonce l’escalade de la répression gouvernementale contre les opposants aux élections

Courrier arabe

Amnesty international a annoncé, jeudi, que les autorités algériennes avaient accentué la campagne de répression, lancée contre les manifestants, avec l’approche des élections présidentielles, prévues le 12 de ce mois.

La directrice du bureau régional du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord d’Amnesty «Hiba Mraif» a signalé: «Depuis le lancement de la campagne électorale, le 17 novembre dernier, les autorités algériennes se sont acharnées sur la liberté d’expression et de rassemblement, en s’attaquant sur les Algériens, qui crient le départ du régime».

Amnesty a dénoncé les arrestations arbitraires, qui visaient des dizaines d’activistes pacifiques, et a réaffirmé sa position, vis-à-vis de l’usage excessif de la force pour disperser les manifestants.

Des activistes enfermés arbitrairement

Jeudi, «le Comité algérien pour la libération des détenus» a déclaré que le procureur général de la ville d’«Oran» a proclamé 18 mois de prison ferme, à l‘encontre du peintre «Abdel Hamid Amin», accusé d’«outrage à corps constitués et atteinte au moral de l’armée», après avoir publié deux tableaux sur les réseaux sociaux.

Amnesty affirma: «Au lieu de s’acharner les manifestants pacifiques, et surtout ceux qui s’opposent aux élections présidentielles, les autorités algériennes devraient soutenir le droit de leurs citoyens à manifester pacifiquement et à exprimer librement leur opinion».

L’organisation humanitaire internationale appela le gouvernement algérien à «libérer immédiatement et sans conditions», toutes personnes détenues pour avoir exercé son droit de liberté d’expression et de rassemblement.

Dans ce contexte, il importe de noter que le mouvement populaire algérien, lancé le 22 février dernier, s’oppose aux élections présidentielles, prévues prochainement, «car elles visent à accorder une légitimité au système corrompu, en tête du pouvoir depuis 1962», affirme-t-il.

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