Algérie: des manifestations et mise en garde après le décès de Fekhar

Courrier arabe

Le décès, suite à une grève de faim, du militant des droits de l’homme, Kamal eddine Fekhar, continue de susciter les réactions d’indignation parmi la population et la classe politique.

Aujourd’hui comme hier, se sont des centaines de personnes qui ont manifesté pacifiquement à Ghardaïa, ville natale du défunt, pour dénoncer  » l’attitude  » des pouvoirs publics et des instances judiciaires à l’encontre de Fekhar.

Selon l’APS (Algérie Presse Service), les manifestants, brandissant d’emblème national à côté de l’étendard amazigh, ont investi l’artère principale de Ghardaïa, menant vers le siège du tribunal et de la wilaya, en réclamant l’ouverture d’une enquête « indépendante sur les circonstances de la mort de docteur Fekhar » pour déterminer les raisons de l’agression contre la vie de Fekhar ainsi que sur les conditions de sa prise en charge médicale et pour dévoiler toutes vérités et poursuivre les responsables du drame.

De leur part, les associations de Ghardaïa ont demandé, dans un communiqué, aux autorités sécuritaires et judiciaires à ouvrir des investigations « professionnelles et sérieuses » pour faire toute la lumière sur la cause du décès du militant Fekhar.

La même source appelle à la sagesse pour barrer la route aux forces du mal et aux tenants de sédition qui tentent d’instrumentaliser la mort de Fekhar pour embrasser la situation. Amnesty international, de sa part, a déclaré que  » les autorités doivent immédiatement ordonner une enquête effective, indépendante et impartiale sur les circonstances de son décès et traduire en justice toute personne soupçonnée d’avoir une responsabilité pénale dans cette affaire ».

L’APS ajoute encore que la mort tragique de Kamal Fekhar repose avec acuité la question des prisonniers d’opinion en Algérie.

Plusieurs voix se sont élevées avec véhémence pour exiger la libération de ces numéros d’écrou, à leur tête Brahim Aouf, dénonçant souvent des dossiers d’inculpation vides et d’une volonté des autorités de faire taire les avis contradictoires.

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