Algérie : La présidence annonce la composition du nouveau gouvernement

La présidence algérienne a annoncé, mercredi, la nouvelle composition du gouvernement avec 33 ministres, dirigé par le « Premier ministre », Aïmen Benabderrahmane.

Il s’agit du gouvernement de la majorité présidentielle, formé à partir des blocs parlementaires pro-président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Sur un total de 33 ministres, 16 nouveaux ministres font leur entrée au gouvernement. Le président de la République a conservé le portefeuille de la Défense, qui est en dehors de la composition gouvernementale, selon une tradition mise vigueur depuis les années 90.

Dans une déclaration télévisée, la présidence a révélé les nouveaux changements dans la composition du nouveau gouvernement, concernant notamment les portefeuilles des Affaires étrangères et de la Justice, selon la télévision d’État.

Ramtane Lamamra a été nommé ministre des Affaires étrangères, succédant à Sabri Boukadoum.

Lamamra avait occupé le même poste sous le règne de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika (1999-2019).

Abderrachid Tebbi a pour sa part été nommé ministre de la Justice, succédant à Belkacem Zeghmati.

Tebboune a gardé Kamal Beljoud comme ministre de l’Intérieur.

Le Premier ministre Aïmen Benabderrahmane a conservé le poste de ministre des Finances, qu’il occupe depuis juin 2020.

Le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a également maintenu son poste qu’il occupe depuis février dernier.

Les nouveaux changements ont concerné des secteurs en difficulté depuis l’année dernière, dont l’Administration des postes, qui a enduré une crise de liquidité financière pendant plusieurs mois, et le secteur des ressources en eau, qui souffre de l’impact des fluctuations de la distribution d’eau potable.

Karim Bibi Triki a été nommé ministre de la Poste et Télécommunications, et Karim Hosni pour le portfeuille des Ressources en eau et de la Sécurité de l’eau, succédant à Mustafa Kamal Mihoubi.

Ben Attou Ziane a également été désigné ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, succédant à Shams El Din Chitour, et Leid Lebika comme ministre des Moudjahidines (anciens combattants), remplacant Tayeb Zitouni.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (universités), Abdel Baqi bin Zayan, a maintenu son poste, tandis que Belabed Abdelhakim a succédé à Mohamed Wagout au poste de ministre de l’Éducation.

Le ministre de la Communication (médias) Ammar Belhimer, du Commerce Kamal Reziq et des Affaires religieuses et des Waqfs, Youssef Belmahdi, ont également maintenu leurs postes.

Parmi les nouveaux arrivés, on cite le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnel, Yassin Merabti, succédant à Hiyam Ben Fariha, Wafaa Chaalal, ministre de la Culture et des Arts, succédant à Malika Ben Douda, et Abdel Razzaq Zalkan, ministre de la Jeunesse et des Sports, succédant Sayed Ali Khaldi.

Aucun changement n’a été apporté aux ministères de la Numérisation et des statistiques (Wassil Charhabil), de la Solidarité, de la famille et des affaires de la femme (Kawthar Kriko), du logement, de l’urbanisme et de la ville (Mohamed Tariq Belaribi), de la Santé et de la population (Abdel Rahman bin Bouzid), et Agriculture (Abdul Hamid Hamdani).

Alors que le ministère des Travaux publics et des Transports a été séparé, Kamal Nasseri a conservé le portefeuille des Travaux publics et Issa Bakay a été nommé ministre des Transports.

Yasmine Hammadi a été nommée ministre du Tourisme et de l’Industrie, succédant à Mohamed Hamido.

Al-Hachemi Jaboub, ministre du Travail et de l’Emploi, a quitté le gouvernement, et a été remplacé par Abdel Rahman Lahfaya, et Samia Moalfi a succédé à Dalila Boudjemaa, ancienne ministre de l’Environnement.

Le ministère de la Pêche a désigné Hicham Sofiane Sleouatchi pour succéder à Sid Ahmed Farroukhi, tandis que Lotfi Benbahmed a conservé le poste de ministre de l’Industrie pharmaceutique.

Le ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, le ministre délégué chargé des Micro-entreprises, Nassim Diafat, et le ministre délégué chargé de l’économie du savoir, Yassin Walid ont également été retenus.

Ce gouvernement a été formé sur la base des résultats des élections législatives anticipées tenues le 12 juin.

Le gouvernement devrait commencer la préparation de son programme de travail, en vue de sa soumission au Parlement, pour discussion et vote.

Dans le cas où le Parlement rejetterait le programme du gouvernement, le président Tebboune désigne un nouveau  »premier président » pour former le gouvernement.

Si le parlement rejette à nouveau le programme gouvernemental, le président dissout le Parlement et appelle à des élections anticipées dans les 3 mois à venir.

Il s’agit du premier gouvernement issu des élections depuis la démission de Bouteflika de la présidence le 2 avril 2019, sous la pression des manifestations populaires.

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