Algérie : les étudiants réaffirment leur refus du dialogue avec « les gangs »

Courrier arabe

Les étudiants soutenus par des manifestants de toutes les composantes du peuple étaient au rendez-vous aujourd’hui pour marquer ce 25ème mardi consécutif de protestation à Alger ainsi que dans plusieurs villes du pays, réclamant le départ de tous les symboles du régime et réitérant leur refus du dialogue avec « la bande ».

Bien que la marche ait coïncidé avec le troisième jour de la fête sacrée de l’Aïd Al-Adha et avec la période des vacances, les étudiants étaient présents pour scander les mêmes slogans tels que: « nous sommes inébranlables, nous rejetons le régime militaire », « Algérie libre et démocratique », « pas de dialogue avec les gangs » et « il faut les dégager tous ! ».

Les étudiants promettent une « rentrée explosive » en septembre prochain avec le début de la nouvelle année universitaire.

Ils ont également appelé à libérer les détenus d’opinion, et ont rejeté catégoriquement toute tutelle de l’armée sur la vie politique. Ils insistent sur le droit du peuple à choisir son président de manière transparente et impartiale sous la direction d’un organisme de gestion électorale indépendant.

Saad Eddine Bouherati, un étudiant à l’Université des sciences et de la technologie de Bab Ezzouar dans la capitale a déclaré au site « Al-Araby Al-Jadeed » : « le Hirak des étudiants constitue le carburant qui permet de maintenir la mobilisation en vie. La persistance de la crise causera davantage de dommages à l’État et au peuple, et plongera le pays dans l’instabilité ».

Il est à noter que depuis six mois, l’Algérie vit une contestation populaire inédite. Bien qu’elle ait abouti à la chute du président Abdelaziz Bouteflika, le peuple n’a pas baissé les bras. Il demande maintenant un changement radical du système mis en place il y a 57 ans basé sur la corruption et l’absence de légitimité.

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