Algérie : Libération de deux personnes détenues pour port du drapeau amazigh

Courrier arabe

À Alger, les autorités algériennes ont libéré deux personnes qui ont été interpelées pour avoir porté «le drapeau amazigh» lors de la marche populaire du vendredi, après avoir enfreint les ordres de l’armée, qui avait interdit depuis le 20 juin «le port de tout drapeau autre que l’emblème national durant les marches».

«Said Salhi» le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme a déclaré que «le tribunal de la ville de «Chlef», situé à l’ouest du pays, avait ordonné la libération de deux personnes interpellées quelques semaines avant -pour atteinte à l’unité nationale- après avoir porté le drapeau amazigh durant les marches populaires».

Notant, lors d’un communiqué sur sa page officielle, que les personnes concernées avaient été condamné à deux mois de prison avec sursis, ce qui explique, selon lui, leur libération.

Par ailleurs, des militants des droits de l’homme affirment que depuis le 21 juin, soit après l’annonce de l’armée nationale, les autorités algériennes ont interpelé, des dizaines de personnes à cause du port du drapeau amazigh lors des marches.

Toutefois, les observateurs estiment que la libération de ces deux personnes constitue un début non annoncé de procédures programmées par l’armée, en voie d’aménager un milieu propice pour organiser des négociations avec la classe politique, afin de sortir le pays de la crise qui l’étouffe.

L’équipe de dialogue politique, dirigée par le l’ancien ministre du parlement «Karim Younes»,  avait demandé que la présidence libère «les détenus de la marche», permet à l’opposition d’accéder aux médias et accélère le départ du gouvernement actuel, afin de faciliter la démarche de collaboration.

Selon Younes, l’actuel président par intérim «Abdelkader ben Saleh» avait approuvé les procédures de libérations des détenus, et a accepté l’accès médiatique de l’opposition, sauf qu’il a remis la discussion du départ du gouvernement vers une date indéterminée, sous prétexte de plusieurs problèmes constitutionnels qui entravent et compliquent la démarche, laissant la situation politique algérienne dans l’instabilité et l’incertitude, alors que le peuple continue chaque vendredi à descendre dans les rues, pour demander l’instauration au plus vite, d’une autorité civile digne du nom da la nation.

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