Amnesty International soutient le joueur allemand Mesut Ozil

Amnesty International apporte son soutien au footballeur allemand d’origine turque, Mesut Ozil, dont la sortie en solidarité avec les Turcs Ouïghours en Chine, défraie la chronique depuis plusieurs jours.

Dans une déclaration accordée vendredi à talkSPORT, William Lee, responsable de l’ONG, a souligné l’importance de message d’Ozil dénonçant les violations des droits de l’homme dans le Turkestan Oriental (Xinjiang) en Chine.

Selon Lee, le sort réservé aux musulmans turcophones Ouïghours est l’une des principales violations des droits de l’homme actuellement dans le monde.

« Nous avons besoin davantage de personnes comme Mesut Ozil », a-t-il assuré.

Le célèbre footballeur allemand d’origine turque évolue dans le prestigieux club anglais d’Arsenal.

Il y a quelques jours, il a partagé sur les réseaux sociaux, un message de solidarité avec les Ouïghours, dénonçant les violations des droits de l’homme et critiquant le silence du monde musulman.

Face à cette prise de position courageuse, la télévision chinoise CCTV a annulé la retransmission du match Arsenal-Manchester City.

De plus, le célèbre jeu vidéo P.E.S (Pro Evolution Soccer) ne comptera plus Mesut Ozil dans sa version destinée au marché chinois.

– La politique de Pékin envers les Turcs Ouïghours :

Pékin contrôle, depuis 1949, le territoire du Turkestan Oriental, appelé Xinjiang, la « nouvelle frontière » et qui abrite la minorité ouïghour musulmane turcophone.

Selon les statistiques officielles, il y aurait 30 millions de musulmans en Chine, dont 23 millions d’Ouïghours, tandis que des informations non officielles, font état d’environ 100 millions de musulmans, soit environ 9,5% de la population.

La province à majorité turque musulmane est, depuis 2009, en proie à des violences sanglantes, avec environ 200 morts, selon les chiffres officiels.

Depuis lors, Pékin a déployé des troupes dans la région, en particulier après la montée des tensions entre les « Han » chinois et les « Ouïghours » turcs, en particulier dans les villes d’Urumqi, Kashgar et Tourfan, où les Ouïghours sont majoritaires.

Dans son rapport annuel sur les droits de l’homme, publié en 2018, le département d’État américain a déclaré en mars que la Chine détenait des musulmans dans des centres de détention « dans le but d’effacer leur identité religieuse et ethnique ».

Pékin affirme que les centres, qualifiés par la communauté internationale de « camps d’internement », sont des « centres de formation professionnelle » destinés à « nettoyer l’esprit des détenus des idées extrémistes ».

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