António Guterres appelle à l’arrêt immédiat des provocations à Jérusalem

Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé mercredi à l’arrêt immédiat des « provocations » à Jérusalem, soulignant la nécessité de préserver le statu quo dans les lieux saints de la ville.

C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, dont l’Agence Anadolu a obtenu copie.

Une tension palpable prévaut, depuis quelques jours, dans la ville de Jérusalem et dans les enceintes de la mosquée al-Aqsa, sur fond d’appels lancés par des colons israéliens et les groupes juifs du « Temple » à envahir la mosquée, concomitamment avec la célébration de la Pâque juive (Pessa’h).

« Le Secrétaire général reste vivement inquiet par la détérioration de la situation sécuritaire à Jérusalem, notamment les incidents dans et autour des lieux saints (…) Il est profondément engagé avec les dirigeants pour faire tout ce qui est en leur pouvoir pour désamorcer les tensions, éviter les actions et les déclarations incendiaires et rétablir le calme », indique le communiqué.

« Les provocations doivent cesser immédiatement, et les jours saints pour les musulmans, les juifs et les chrétiens doivent être un temps de paix et de réflexion, et non une période d’incitation à la violence », poursuit le communiqué.

Le Secrétaire général de l’ONU a souligné une nouvelle fois que « le statu quo dans les lieux saints de Jérusalem doit être pleinement respecté ».

Le « statu quo » est ce qui prévalait dans les lieux saints islamiques et chrétiens à l’époque ottomane, et s’est poursuivi pendant le mandat britannique de la Palestine et le règne jordanien, et même après l’occupation israélienne de Jérusalem en 1967.

Selon le communiqué de son porte-parole, António Guterres a réitéré « son engagement à aider les Palestiniens et les Israéliens à résoudre le conflit sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies, du droit international et des accords bilatéraux ».

Il a également mis l’accent sur « la nécessité d’éviter le recours excessif à la force, et de mettre fin à toutes les mesures unilatérales, telles que les colonies de peuplement israéliennes et les expulsions de Palestiniens de leurs habitations, qui risquent de saper les perspectives de la solution à deux États ».

Les pourparlers de paix entre les parties palestinienne et israélienne sont au point mort depuis avril 2014, en raison du refus d’Israël de mettre fin à la construction de colonies, de libérer les anciens détenus et d’accepter les frontières d’avant la guerre de juin 1967, comme base de la solution à deux États.

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