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Après avoir échoué en Libye, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se tournent vers la Tunisie et complotent pour étouffer sa démocratie, affirme Mujtahidd

Courrier arabe

Le célèbre compte Twitter, «Mujtahidd», a déclaré qu’après avoir échoué en Libye, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) se sont tournés vers la Tunisie, précisant qu’un complot se tissait pour étouffer sa démocratie et accorder le pouvoir à un régime similaire à celui de l’égyptien Abdel Fatah al-Sissi.

Le compte affirma « l’implication de parties tunisiennes alliées à l’ancien Premier ministre Youssef Chahed et proches du lobbyiste Kamel Eltaïef », en parlant de « violences sans précédent, d’assassinat et d’explosions programmées très prochainement».

Lors d’une série de tweets, publiés hier jeudi, Mujtahidd indiqua «que des informations lui furent divulguées, à travers des personnes qui se sont impliquées dans le plan, pensant au début que le but était de sauver la Tunisie du chaos, pour découvrir plus tard que c’est cette campagne qui mènera leur pays vers une répression violente et agressive».

Dans ce qui suit, la rédaction Courrier arabe présente une traduction détaillée des tweets de Mujtahidd, qui évoqua les détails du plan et expliqua la situation actuelle.

Les confessions que Mujtahidd a collecté

Un plan émirato-saoudienne se tisse dans l’ombre pour semer le chaos en Tunisie, instaurer l’état d’urgence, écrasera la révolution et oppresser les islamistes et tous ceux qui soutiennent la liberté et la justice électorale.

Les parties tunisiennes ont contacté Mujtahidd, après avoir découvert le rôle de l’Arabie saoudite et des EAU, qui ont planifié la médiatisation du plan, son financement et sa mise en place grâce au travail des renseignements et au soutien international (européen, américain, russe et chinois).

Et qui se sont aussi chargés de recruter des mercenaires pour saccager, assassiner et semer la zizanie, dans le but de geler la constitution et instaurer l’état d’urgence.

Les parties tunisiennes impliquées

L’élaboration du plan, marque l’implication de Abir Moussi, la présidente du Parti Destourien libre, de Mohsen Marzouk, le président du parti Machrouu Tounes, de Olfa Youssef, célèbre académicienne, d’activistes proches de l’ancien Premier ministre Youssef Chahed, de personnalités connues pour être proches des Émirats arabes unis (EAU), ainsi que celle du plus dangereux personnage tunisien, le lobbyiste Kamel Eltaïef.

Plusieurs de ses personnalités ne cachent pas les relations étroites qu’elles entretiennent avec les ambassadeurs saoudien et émirati et les rencontrent publiquement, bien que la coordination sensible du plan ne soit pas des fonctions des ambassadeurs mais de celles des personnalités saoudiennes et émiraties, appartenant aux renseignements secrets et qui s’étaient rendus en Tunisie plusieurs fois, avant et après la crise du coronavirus, sous une couverture diplomatique.

L’orchestration du projet

Pour organiser le projet, l’activité se dirige depuis des groupes sur WhatsApp, où chaque groupe s’arrange avec les parties émirato-saoudienne concernées. Plusieurs directions sécuritaires alliées à Kamel Eltaïef participent sur l’un de ces groupes, sachant qu’Eltaïef avait promis un soutien illimité au temps venu, et avait mis toutes les forces sécuritaires sous la disposition du projet.

Il était prévu que le plan arrive à terme pendant le mois de mai, mais la crise du coronavirus, qui avait tout bloqué, les a obligés à calmer le jeu, malgré le long parcours qu’ils ont réalisé et le succès qu’ils ont marqué au niveau des premières phases du plan.

Les sources nous ont affirmé que suite aux changements imprévus, il était convenu que les phases décisives du plan soient lancées après la crise du coronavirus, mais les derniers échecs que le projet émirato-saoudien a encaissé en Libye, a déstabilisé les plan prévus pour la Tunisie.

Les responsables du projet ont alors décidé de monter d’un cran au niveau médiatique, pour tenter d’abréger les étapes. Une confusion qui a révélé une partie de leurs idées et de leurs plans.

Les trois phases du plan déjà accomplies

Pour mettre en place les trois premières phases du plan, les médias alliés aux personnalités citées au-dessus, et soutenus par la chaîne «Sky news arabia» et des comptes sur Twitter, ont lancé trois campagnes, une pour attaquer le parti politique Ennahdha et Rached Ghannouchi particulièrement, en les accusant de vouloir s’emparer du pouvoir, une autre pour cibler l’échec du parlement et une troisième pour se centrer sur l’incapacité du président, Kaïs Saïed.

La campagne médiatique fut accompagnée par une activité mise en place au sein du parlement tunisien, en faisant appel à des turbulences et à des objections constantes, finissant par causer le gel du parlement.

Ensuite, ils ont exploité des membres qui prétendent être des partisans d’Ennahdha pour leur coller au dos de faux scandales.

Tout ceci a été réalisé, après avoir appelé la sécurité et le procureur général – qui comptent pour l’État profond- à ne pas accepter des plaintes de diffamation déposées par les personnes accusées de différents scandales.

Une prochaine phase sanguinaire

La Quatrième phase, se chargera de faire entrer le pays dans le désarroi total, et sera menée sur deux niveaux. Le premier fut déjà accompli, il s’agit d’une série d’incendies provoquées au sein des services sensibles.

Alors que le second niveau commencera bientôt, une série d’explosions et d’assassinats politiques menés par les mercenaires des EAU et avec la collaboration du dispositif de sécurité, qui protégera les acteurs et collera l’affaire au dos d’Ennahdha.

Le dispositif médiatique du projet a déjà commencé à préparer cette campagne, en parlant de troubles envisageables et d’un bain de sang inévitable à cause des politiques abordées par Ennahdha, l’échec du parlement et l’incapacité du président.

La cinquième phase avec la complicité de l’UGTT

La cinquième phase, retardée pour l’après coronavirus, est supposée se présenter après le chaos sécuritaire et toute la campagne médiatique qui va avec, dans le but de convaincre le peuple du déficit du système politique de son pays.

Mais vu qu’ils ne sont pas certains de la participation populaire, le syndicat de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) se chargera de réunir une foule pour gonfler l’évènement au niveau médiatique.

La sixième phase où un coup d’État sera mis en place

La sixième phase impliquera la réponse du dispositif tunisien de sécurité, qui coordonne régulièrement avec les responsables du plan, pour mener un coup d’État, similaire à celui d’al-Sissi en Égypte.

Ce plan nommera un des alliés de Kamel Eltaïef en tête du pouvoir au pays, annoncera la résiliation du parlement, le gel de la Constitution et imposera l’état d’urgence. Une série d’arrestations sera menée ainsi que des mesures urgentes, tout ceci avec le soutien et la bénédiction des EAU, de l’Arabie saoudite et peut-être même de l’Europe.

Les seules deux choses que les responsables de ce plan redoutent c’est qu’au moment voulu, le peuple agisse contre eux, et l’armée n’acceptera pas de rester neutre et interviendra pour protéger le parlement et le système politique et annulera l’opération.

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