Arabie saoudite: Abdullah al-Hamid enterré vendredi et les ONG pleurent sa perte

Le compte «Môotaqali al-Ra’ay» (détenus d’opinion) a annoncé que l’activiste humaniste saoudien, Abdullah al-Hamid a été enterrée hier vendredi après-midi, au moment où sa perte a été pleurée par des ONG humanitaires internationales.

Le compte, célèbre sur Twitter pour s’intéresser à la situation des détenus dans les prisons saoudiennes, indiqua que «Abdullah al-Hamid a été enterrée hier vendredi après-midi, au cimetière al-Qassia, dans la région de Barida en Arabie saoudite».

Il estima que «sa mort était un meurtre prémédité par les autorités saoudiennes», signalant que «la direction de la prison l’avait abandonné pendant de longues heures, alors qu’il était plongé dans un profond coma, avant de le transférer vers l’hôpital».

Les ONG le regrettent Abdullah al-Hamed

Dans ce contexte, Agnès Callamard, l’experte des droits de l’homme et la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, a signalé que «la mort d’al-Hamid en prison, le premier jour du Ramadan était un très regrettable incident».

Elle nota lors d’un tweet, que «l’ONU avait déjà appelé les autorités saoudiennes à libérer les détenus politiques, et avait insisté sur cette demande, dès le début de la propagation du coronavirus».

De son côté, Human Rights Watch (HRW), a déclaré : «Avec la mort d’Abdullah al-Hamid, le monde a perdu l’un des leaders du mouvement humanitaire en Arabie saoudite».

HRW signala que le fait qu’al-Hamid ait passé les dernières années de sa vie en prison, pour avoir critiqué les violations en Arabie saoudite était un acte inadmissible», déplorant la façon dont les autorités saoudiennes traitent les opposants et les militants.

Rappelons qu’al-Hamid est mort en prison, après être victime d’un violent accident vasculaire cérébral. «Négligé par les autorités de la prison, il fut transféré à l’hôpital, mais il était trop tard pour le sauver», raconta plusieurs sources aux différents médias.

Al-Hamid, l’un des fondateurs de «Hasm», un programme de réforme proposé au royaume saoudien, fut interpellé en mars 2013, et fut condamné à 11 ans de prison ferme, sans que le tribunal présente les raisons qui l’ont poussé à imposer cette peine sévère.

Non seulement les conditions de sa mort imposent des questions sur les degrés de l’implication ou de la complicité de la direction de la prison, mais aussi soulèvent des interrogations sur la situation des autres détenus d’opinion, et sur le respect de leur droit et de leur sécurité.

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