Arabie saoudite : Les condamnations des Palestiniens et des Jordaniens déclenchent la colère des activistes

Courrier arabe

Des activistes ont sévèrement critiqué les condamnations annoncées par les autorités saoudiennes à l’encontre des Palestiniens et des Jordaniens accusés d’avoir soutenu le mouvement du Hamas.

Dimanche la justice saoudienne avait condamné plusieurs des Palestiniens et des Jordaniens, à de lourdes peines, allant jusqu’à 22 ans de prison.

Les condamnations étaient come suite: Omar Arif al-Haj (12 ans), Jamal al-Dahouri (15 ans), Mohamed al-Khodari (15 ans), Charif Nasrallah (16 ans), Mohamed Abou Rab (18 ans), Ayman al-Aryan (19 ans), Mohamed al-Banna (20 ans), Mohamed al-Abed (22 ans).

Certains activistes affirmèrent que «les Palestiniens condamnés disposaient d’une autorisation signée par l’administration de l’ancien roi Abdullah ben Abdulziz», et ont déploré le fait qu’«ils soient obligés d’encaisser le changement du régime et des politiques au pays».

D’autres ont déploré le fait que «le régime saoudien, par cet acte, avait choisi le camp israélien». Ils ont pris la défense des accusés, affirmant que «les détenus étaient des personnes connues et qu’il ne pouvaient jamais menacer ou nuire à la sécurité de l’Arabie saoudite».

Le militant Ibrahim Hamami avait noté : «69 accusés condamnés pour avoir soutenu la Palestine… Ils n’ont commis aucun crime contre la sécurité de l’Arabie saoudite, et n’ont rien fait de mal aux habitants du pays».

Alors que Lama Khater a écrit : «La justice saoudienne a condamné les détenus palestiniens et jordaniens, pour des affaires qui ne contredisent pas la loi et qui ne portent pas atteinte à la sécurité du royaume, mais qui honorent tous ceux qui ont le privilège de les porter», regrettant la prise de partie saoudienne qui aurait choisi «le mauvais camp», selon elle.

Il est à rappeler que l’Arabie saoudite avait interpellé 60 Palestiniens et Jordaniens résidents sur terres, en février et en avril 2019, les accusant de soutenir financièrement la résistance palestinienne.

Et malgré les appels lancés par le Hamas pour fermer le dossier, les autorités saoudiennes ont insisté à juger les accusés.

Quitter la version mobile