Arabie saoudite : «Trois écrivains et activistes détenus pour avoir commenté la mort en prison d’Abdullah al-Hamed»

Courrier arabe

Le compte «Môotaqali al-Ra’ay» (détenus d’opinion) a annoncé, mercredi, que trois écrivains et activistes saoudiens avaient été interpellés par les autorités au royaume, à l’ombre de tweets qu’ils avaient publié concernant le docteur Abdullah al-Hamed, décédé en prison, en avril dernier.

Le compte, célèbre sur Twitter pour s’intéresser à la situation des détenus dans les prisons saoudiennes, a confirmé l’arrestation d’Abdulaziz al-Dakhil, de l’écrivain Okl al-Bahli et de l’avocat activiste Sultan al-Ajmi.

Il signala : «Le docteur Abdulaziz al-Dakhil est en détention, depuis le début du mois du Ramadan, après avoir exprimé son opinion, en publiant un tweet publié au sujet de la tragique mort en prison d’al-Hamed».

Il nota aussi, lors d’un autre tweet : «L’avocat Sultan al-Ajmi, est détenu depuis le début du Ramadan (24 avril), après avoir publié un tweet, évoquant un appel qu’il avait tenu avec al-Hamed, et lors duquel il indiqua que la voix de ce dernier était faible».

Et sur un autre il affirma : «L’écrivain Okl al-Bahli, est en détention, depuis le 24 avril, à cause d’un tweet qu’il a publié concernant al-Hamed».

En avril dernier, le compte avait annoncé la mort de l’académicien saoudien, le docteur Abdullah al-Hamed, précisant que «le vieil homme (70 ans) avait succombé à une attaque cérébrale, qui s’est déclenchée des suites de la négligence médicale et du mauvais traitement qu’il subissait en prison».

Pour Môotaqali al-Ra’ay, «la mort en prison d’al-Hamed est loin d’être une mort naturelle». Il dénonça un meurtre prémédité et en accusa les autorités saoudiennes, après avoir confirmé que l’administration de la prison avait délibérément laissé le vieil homme, plongé dans un profond coma, pendant plusieurs heures, avant de le transférer à l’hôpital.

Le compte signala que si personne n’agissait pour changer la situation, «ce crime pourra entraîner la mort d’autres détenus».

Toutefois, il importe de signaler que les autorités saoudiennes sont très discrètes au sujet des informations concernant la situation des détenus, qui se trouvent dans les prisons du royaume, et refusent catégoriquement de recevoir des enquêteurs, compliquant le travail des ONG et empêchant les activistes de combattre pour sauver les malheureux prisonniers, qui lancent constamment des appels de détresse.

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