La chaîne de télévision al-Jazeera a annoncé, mardi, avoir déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale de La Haye, pour l’assassinat de sa correspondante américano-palestinienne, Shireen Abu Akleh, par l’armée israélienne.
Dans un communiqué examiné par l’Agence Anadolu, le média qatari a « souligné que les nouveaux éléments cités dans ledit dossier montrent clairement que Shireen et ses collègues ont été ciblés par les tirs des forces d’occupation israéliennes et ce, sur la base de séquences vidéos et des déclarations de témoins oculaires présents au moment des faits ».
La même source a ajouté que le dossier infirme « les informations des autorités israéliennes faisant état de la mort de la journaliste par erreur ».
« Les preuves fournies confirment au parquet qu’il n’y a pas eu d’affrontement ni de tirs dans la zone où se trouvait Shereen. Les victimes ont été visés par les forces israéliennes », a précisé le communiqué.
Al-Jazeera a salué, par la même occasion, « l’intérêt que portent la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et les organismes de défense de la liberté des médias à cette affaire, et leur appel continu à tenir pour responsables les auteurs ce crime odieux ».
Shireen Abu Akleh, a été tuée le 11 mai 2022. Les enquêtes menées par des médias palestiniens, israéliens et internationaux, ainsi que par des organisations de défense des droits humains, ont conclu qu’elle avait été abattue par l’armée israélienne alors qu’elle couvrait un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Jénine.
L’Autorité palestinienne et le réseau Al-Jazeera ont accusé Israël d’avoir délibérément tué Shireen Abu Akleh, en lui tirant dessus, alors qu’elle exerçait son métier. L’armée israélienne a, pour sa part, déclaré que ses premiers éléments d’enquête indiquaient que la reporter palestino-américaine avait été « tuée par des hommes armés palestiniens ».
