Bahreïn: Un mort lors de protestations populaires suite aux exécutions des opposants

Courrier arabe

Un citoyen bahreïnien a été tué lors d’affrontements entre des protestants opposants au gouvernement et les forces de la police, alors que ces derniers tentaient de disperser des manifestations qui dénonçaient les exécutions de samedi, en dépit des appels à clémence internationaux.

Selon l’Agence de presse allemande (DPA), «les manifestants en colère avaient barré les routes, et appeler à la destitution du gouvernement et du roi «Hamed ben Khalifa».

De leurs côté, des sites bahreïniens opposants avaient parlé hier de la mort d’un jeune homme, dans l’une des régions où avaient éclaté les manifestations, signalant que «le jeune était mort après avoir respiré un gaz toxique lancé sur les manifestants par les forces de l’ordre».

Une version niée par les autorités du pays qui avaient annoncé que le jeune «Mohamed al-Mokdad» (22 ans), était mort «suite à des causes naturelles».

Un plan de sauvetage

Les autorités bahreïniennes avaient exécuté samedi deux activistes opposants condamnés pour le meurtre d’un policier en 2017, et un muézin bengalais condamné dans une affaire séparée pour le meurtre d’un imam en 2018.

Les exécutions se sont présentées deux semaines après la diffusion d’un reportage sur la chaîne d’informations «al-Jazeera», qui dévoilait les relations entretenues entre le gouvernement du pays, et l’organisation d’Al-Qaïda qu’il exploite pour éliminer ses opposants, en plus des répressions exercées à l’encontre des contestants à «Douar al-Louloua» en mars 2011, faisant tombé plusieurs morts et blessés.

Quelques temps avant les exécutions, un célèbre activiste bahreïnien «Naib Taib» a publié sur sa page: «Pour couvrir les traces et les redondances de l’épisode «al-Laibouna binnar» (les joueurs avec le feu) du programme télévisé d’al-Jazeera, le ministère de l’Intérieur bahreïnien procèdera à l’exécution de plusieurs condamnés dans des affaires de sécurité».

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Le Bahreïn a vu plusieurs manifestations défilées samedi (le jour de l’exécution) où des centaines d’opposants proclamaient la destitution du roi et de son gouvernement, laissant plusieurs analystes penser que «l’émission a rallumé la flamme des protestations populaires au pays».

Notant que le soulèvement populaire bahreïnien s’été lancé en 2011, suite à la contagion du printemps arabe à l’image de la Tunisie et de l’Égypte, il fut accueilli par une répression féroce, et a fini par perdre d’intensité après que des troupes venant des pays voisins notamment d’Arabie saoudite, s’étaient déployées en renfort au gouvernement du roi Hamad ben Khalifa, qui abrite dans son royaume la cinquième flotte américaine au Golfe.

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