Bahreïn : Violations de la prison de Jaw, voici toute l’histoire

Courrier arabe

Des ONG humanitaires internationales ont parlé des violations commises, samedi 17 avril, par les autorités bahreïniennes, à l’intérieur de la prison de Jaw, à l’encontre des prisonniers politiques, des activistes, et leurs proches.

Les ONG ont signalé qu’«après avoir été attaqués, samedi, par la police antiémeutes, plusieurs prisonniers d’opinion se trouvant à l’intérieur de la prison de Jaw au Bahreïn, ont été isolés du monde extérieur, et privés de contacter leurs proches».

Elles indiquent : «Selon des témoignages recueillis, des gardiens de la prison, accompagnés par des officiers de la police sont entrés dans le bâtiment 13, et ont violemment attaqué au moins 35 prisonniers, ayant protesté contre les mauvaises conditions de détention».

«L’attaque fut dirigée par deux officiers de police Ahmad al-Amadi et le capitaine Mohamed Abdelhamid. Elle a été filmée par les caméras de surveillance de l’établissement et par celle de la police antiémeute», avaient-elles ajouté, en rapportant les témoignages.

Voici comment les faits ont commencé

De leur part, l’organisation «Américains pour la démocratie et les droits de l’homme au Bahreïn», ainsi que «l’Institut du Bahreïn pour les droits et l démocraties», ont précisé que «l’attaque avait commencé après que plusieurs prisonniers ont organisé un sit-in dans les couloirs de la prison, refusant de retourner dans leurs cellules».

«Les gardiens et la police se sont acharnés contre les prisonniers, pour les faire obéir de force», avaient-elles ajouté, en indiquant que «les violations des autorités avaient engendré plusieurs blessés».

Elles signalent : «Plusieurs ont perdu conscience et d’autres ont été grièvement blessés».

Des détenus disparus

Des rapports humanitaires ont indiqué que «certains prisonniers furent emmenés vers des lieux inconnus», signalant que «leurs proches ont perdu contact avec eux et que les autorités de la prison ont refusé de communiquer des informations sur leurs sorts».

L’organisation «Américains pour la démocratie et les droits de l’homme au Bahreïn» a raconté que «le sit-in fut organisé par les prisonniers pour protester contre leur mauvaise situation, et pour dénoncer les pratiques et les violations qu’ils subissaient».

Hussein Abdallah, le directeur exécutif de l’organisation signala «on espère que l’administration du président américain, Joe Biden, puisse mettre fin aux tyrannies des autorités bahreïniennes».

Il insista : «Les alliés occidentaux du Bahreïn, doivent condamner cette attaque menée avec lâcheté contre les prisonniers politiques».

De sa part, Said Ahmad al-Wadai, le directeur de l’Institut du Bahreïn pour les droits et la démocratie a déclaré : «Cette attaque barbare et méthodique menée contre les prisonniers politiques est la plus grande campagne du genre, depuis mars 2015».

«Il est clair que c’est une réponse à la colère populaire qui augmente, car ils ont échoué à contrôler le coronavirus à l’intérieur des prisons», avait-il précisé, en regrettant la répression tyrannique du gouvernement.

Notons que la situation des droits de l’homme au Bahreïn fait polémique ces derniers temps, au milieu des voix qui s’élèvent proclamant l’intervention de la communauté internationale «pour mettre des bornes aux autorités».

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