Des centaines de Libanais ont manifesté dimanche dans la capitale, Beyrouth, à l’invitation du « Parti communiste libanais », dénonçant la détérioration des conditions économiques et du niveau de vie.
Le « Parti communiste libanais » a été fondé dans les années vingt du siècle dernier et s’est toujours opposé aux autorités successives. Il n’a jamais été en mesure de remporter un siège parlementaire depuis sa création.
Le correspondant de l’Agence Anadolu a rapporté que les manifestants ont défilé depuis le siège de la Banque centrale vers celui du palais du gouvernement, à Beyrouth, dans un cadre soumis à des mesures de sécurité strictes.
Les manifestants ont brandi des banderoles appelant à « fournir un logement, une éducation et des services médicaux », scandant entre autres slogans : « Ce pays est pour les travailleurs, à bas l’autorité du capital ».
La secrétaire générale du parti, Hanna Gharib, a appelé, dans un discours lors de la manifestation, à « construire un État laïc et démocratique, et à construire une coalition nationale alternative au système politique actuel (sans en expliquer les fondements) ».
Gharib a ajouté : « Nous sommes descendus dans la rue pour demander des comptes aux responsables de l’effondrement économique, et quiconque n’a pas réussi à gérer le pays doit partir ».
Les manifestations au Liban se sont récemment intensifiées à la suite de l’escalade de la crise économique et politique, à la lumière de la formation hésitante d’un nouveau gouvernement pour succéder à l’actuel gouvernement intérimaire formé par Hassan Diab, qui a démissionné le 10 août, 6 jours après une explosion catastrophique qui a secoué le port de Beyrouth.
Depuis plus d’un an, le Liban connaît la pire crise économique depuis la fin de la guerre civile en 1990, qui a conduit à un effondrement financier sans précédent, à une forte baisse des réserves en devises de la Banque centrale et à une hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires et du carburant.
