Buzz Feed: « Blackwater » revient en Iraq à partir d’un bureau aux Émirats arabes unis

Courrier arabe

Le site américain « Buzz Feed » a révélé que le fondateur de la société militaire privée « Blackwater », Erick Prince, a créé une nouvelle société de services de sécurité dans le sud de l’Iraq, enregistrée à « Hong Kong » avec une filiale basée aux Émirats Arabes Unis(EAU).

Selon le rapport publié mercredi, Prince a lancé un ensemble de services logistiques en 2014 grâce à un financement chinois. Dès lors, son entreprise s’est développée en prestant ses services pour de nombreux projets, notamment en Afrique, avant de commencer à opérer aux Émirats où elle a fondé un bureau. C’est à Dubaï que fut signé un contrat avec le ministère irakien du commerce en 2018. L’entreprise a entamé son travail à Bassorah, une région riche en pétrole.

Le site américain a indiqué que la société a refusé de répondre aux questions concernant la nature de son travail en Irak.

La sénatrice démocrate de l’Illinois, Jan Schakowsky, qui a critiqué pendant longtemps le travail de Erick Prince, a affirmé que le gouvernement irakien doit tirer la sonnette d’alarme étant donné que cette même entreprise a été expulsée à cause de son comportement meurtrier.

Cette compagnie de sécurité n’a pas déclaré publiquement son travail en Iraq. Dans son rapport annuel, elle a annoncé l’ouverture de nouveaux bureaux au Moyen-Orient, sans préciser quels sont les pays concernés.

En mars dernier, Erick Prince a déclaré à Al-Jazeera:  » Outre l’évacuation sanitaire, la société travaille dans le camionnage, les services de transport et d’alimentation en Afrique australe. Nous avons prévu aussi d’intervenir dans des opérations pétrolières dans des pays comme l’Iraq et le Pakistan et sur les barrages hydroélectriques ».

Erick Prince avait créé la société « Blackwater », tristement célèbre, après les attentats du 11 septembre, et avait signé un contrat avec les forces américaines en Irak, avant que ses mercenaires tuent 14 civils désarmés dans le centre de Bagdad en 2007.

C’est en raison de ce lourd passé que le retour en Irak d’Erick Prince se fait dans la discrétion au point que le ministère de l’Intérieur irakien a refusé de le confirmer ou de l’infirmer.

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