Institut Carnegie: 63 États dont l’Arabie saoudite et le Bahreïn utilisent une technologie chinoise de surveillance

Courrier arabe

L’institut de recherche indépendant « Carnegie Endowment for International Peace » a révélé, mardi, que 75 États sur 176 dans le monde utilisent la technologie de surveillance par l’intelligence artificielle, soulignant que la Chine dépasse de loin les autres pays productifs dans l’exportation de cette technologie.

Selon le rapport de l’institut, 63 pays utilisent une technologie chinoise de surveillance fournie par de grandes entreprises à leur tête « Huawei », « Hikvision » et « ZTE ». La première entreprise, à elle seule, exporte cette technologie à 50 pays y compris des pays arabes tels que le Bahreïn, l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Irak, le Maroc, l’Algérie et le sultanat d’Oman.

Il est à noter que plusieurs États dans le monde qui emploient la technologie de surveillance par l’intelligence artificielle, associent entre les deux techniques chinoise et américaine, et exportent les produits de plus de deux entreprises. Ces techniques sont utilisées dans trois domaines : la gestion des villes intelligentes ( 56 pays ), les systèmes de reconnaissance faciale ( 65 pays ) et les politiques intelligentes ( 52 pays ).

l’Institut Carnegie a indiqué que Pékin accorde des prêts aux États importateurs afin de les encourager à acheter les techniques, comme c’était le cas pour Kenya, Laos, Mongolie, Ouganda et Ouzbékistan.

Les Américains à leur tour sont également actifs dans ce domaine. Leurs compagnies fournissent ces produits de haute technologie à 32 pays. Parmi ces compagnies figurent « IBM » qui exporte ses produits à 11 pays et « Palantir » ( 9 pays ) et « Cisco » ( 6 pays ). D’autres pays sont également actifs dans la production de cette technologie tels que la France, la Grande-Bretagne et Israël.

Carnegie a souligné que l’utilisation de cette technologie par des pays démocratiques ne signifie pas nécessairement qu’elle est utilisée d’une manière préjudiciable contre ses citoyens, ajoutant que le principal élément qui détermine si l’utilisation de la technologie implique des violations des droits de l’homme est la nature des gouvernements. Les gouvernements autoritaires ou semi-autoritaires sont plus susceptibles d’utiliser la technologie dans des abus contre leurs citoyens.

l’Institut Carnegie a conclu qu’il existe une forte corrélation entre le volume des dépenses militaires et l’emploi par les gouvernements des technologies de surveillance au moyen de l’intelligence artificielle, assurant que 40 pays sur 50 des pays les plus importantes en terme de dépenses militaires utilisent cette technique.
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