Ce qu’il faut savoir sur l’avancée des milices de Haftar vers l’ouest libyen

Courrier arabe

Le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) a démenti  les déclarations présentées par le porte-parole des milices du général à la retraite, Khalifa Haftar, lors desquelles il avait annoncé la prise du contrôle de villes stratégiques situées à l’ouest du pays, au moment où une vidéo fut publiée, démontrant des combattants, au poste frontalier Ras Jedir, célébrant la victoire et promettant qu’après Tripoli, ils iront jusqu’à Tunis.

Mustapha al-Maji, le porte-parole des forces de Burkan al-Ghadab (Volcan de la colère) lancé par le GNA, a nié ces informations, affirmant que les zones n’avaient jamais été sous le contrôle du GNA. «Ce sont de petites zones, sans aucune importance militaire, et elles ont toujours été contrôlées par les milices de Haftar».

Il signala: «Ces déclarations ont été annoncées pour couvrir l’échec encaissé par les milices de Haftar, durant les deux derniers jours», selon lui, «al-Mismari, le porte-parolede Haftar, cita précisément ces zones pour dégonfler la crise, après que ses milices aient perdu la base al-Watya et que nombreux de ses mercenaires furent prisonniers, car ses zones se trouvent aux alentours de la base».

Les milices se laissent emportées et menacent les Tunisiens  

Ahmed al-Mismari, le porte-parole des milices de Haftar indiqua qu’après avoir chassé les troupes du GNA, «les régions de l’ouest étaient enfin libres et pouvaient respirer la sécurité».

Dès lors, les médias libyens, alliés à Haftar, ont publié une vidéo démontrant les combattants de ce dernier au poste frontalier Ras Jedir, qui lie la Libye à la Tunisie, à moins de 15 km des terres tunisiennes, célébrant la conquête de nouvelles zones de l’ouest libyen et promettant d’avancer vers Tunis.

Les combattants de Haftar ont tenté de prendre le contrôle du poste frontalier, «Nous viendrons à Tunis, une fois que nous aurons fini avec Tripoli», avait crié l’un d’eux d’un air défiant, alors qu’un autre s’est juré d’éradiquer les Tunisiens en ébranlant une arme dans la main tandis que le reste criaient de gloire.

 

 

De l’autre côté, les Tunisiens ont annoncé l’état d’alerte maximale, renforçant la sécurité et multipliant les patrouilles tout au long de la ligne frontalière, se préparant à faire face à différents scénarios.

 

 

Le poste frontalier Ras Jedir, actuellement contrôlé par les forces du GNA, attire les regards vers lui, car celui qui le détient pourra jouir d’une force économique sociale et politique.

Jusque-là, les autorités tunisiennes n’ont pas communiqué l’incident, ouvrant les portes à des centaines de pronostics sur l’état actuel de la situation sur terrain et sa délicatesse.

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