Ciblant le Qatar et l’opposition dans le monde arabe, «Reuters» révèle un cyber-espionnage émirati

Courrier arabe

L’agence britannique de presse «Reuters» a révélé que les Émirats arabes unis (EAU) avaient fondé une unité de cyber-espionnage, ciblant le Qatar et l’opposition dans le monde arabe, en faisant appel à des anciens employés à la Sécurité nationale américaine.

L’agence affirma avoir examiné plus de 10 mille documents propres à des unités d’espionnage électronique émiraties, nommées «Raven», et qui furent longtemps tenues secrètes par leurs concepteurs.

Elle signala qu’elle s’était basée sur des entretiens avec des dizaines d’anciens agents secrets et d’anciens employés gouvernementaux, informés au sujet des documents en question, afin d’apporter plus de précision à son rapport.

Le fondateur, un pionnier de la Sécurité nationale américaine

L’agence britannique indiqua que le coordinateur national pour la sécurité, la protection des infrastructures et le contre-terrorisme dans le Conseil de sécurité nationale des États-Unis «Richard Clark», était impliqué dans l’affaire, en participant à la formation de l’unité, dont les travaux commencèrent en 2008.

Elle expliqua que «de par sa relation solide avec les chefs émiratis, et grâce à ses années d’expérience comme l’un des hauts responsables gouvernementaux américains, «Clark» avait pu, signer plusieurs contrats de consultation sécuritaire au EAU, y compris ceux qui lui avait permis de fonder une des unités secrètes d’espionnage au niveau d’un aéroport hors service à Abu-Dhabi».

Contre le printemps arabe et le Qatar

Reuters signala que les documents consultés démontrent que les opérations d’espionnage s’étaient multipliées par Abu-Dhabi, avec le déclenchement du printemps arabe, et indiquent que les opérations ciblaient les opposants des régimes et les militants des droits de l’homme, dans les pays arabes.

Elle a affirmé qu’en 2014, l’unité d’espionnage avait ciblé des centaines de responsables qataris, et avait optimisé les infiltrations au niveau des gouvernements du Moyen-Orient, à l’image de l’Iran et du Qatar.

Et a précisé que les anciens employés de la Sécurité nationale américaine étaient chargés d’aider les EAU à infiltrer les ordinateurs des responsables qataris et des responsables de la FIFA, après que le Qatar avait été élu pays organisateur de la Coupe du monde de football de 2022, en espérant obtenir des informations allant à l’encontre de la légitimité des élections.

Pour au final, noter qu’en 2017, l’unité d’espionnage émiratie avait développé un dispositif d’espionnage à distance, dans le but d’infiltrer les téléphones portables de plusieurs personnalités qataries, incluant le prince du pays.

Notons à ce sujet que le Qatar et les EAU sont en conflit diplomatique, qui s’est concrétisé en 2017 avec le blocus imposé à Doha, à l’ombre du piratage de l’agence de presse qatarie (QNA). Une affaire traitée par plusieurs rapports, qui démontrèrent tous, qu’Abu-Dhabi était derrière l’affaire.

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