Combats meurtriers à Tripoli : Les pays du monde commentent  

Courrier arabe

Les violents combats armés, qui ont secoué la capitale libyenne, Tripoli, ont fait 32 morts et près de 200 blessés, selon le bilan provisoire du ministère libyen de la Santé.

Plusieurs capitales du monde ont commenté ces évolutions, exprimant chacune, à sa manière, sa vision de la situation. Dans ce qui suit, la rédaction Courrier arabe a synthétisé les réactions des certaines d’entre elles.

Le Qatar insiste sur la protection des civils

Le ministère qatari des Affaires étrangères a publié un communiqué, dès les premières heures de l’affrontement armé.

Il a noté vendredi que «le Qatar suivait avec préoccupation, les évolutions en Libye», appelant les différentes parties à éviter les escalades et à résoudre les différents par le dialogue».

Il a également appelé les différentes parties à «faire de la protection des civils et des structures civiles leur priorité maximale».

Le communiqué a cependant réitéré le soutien du Qatar «au parcours politique libyen, aux décisions du Conseil de sécurité internationale, qui lui sont liées, ainsi qu’à toutes les résolutions pacifiques, qui conservent l’unité de la Libye, sa stabilité et sa souveraineté, et qui répondent aux attentes de son peuple, à la souveraineté et à la prospérité».

L’Italie propose une médiation pour arranger un dialogue libyo-libyen

L’Italie a également été l’un des premiers pays à proclamer la fin immédiate de l’escalade, et à exiger la protection des civils.

L’envoyé spécial italien pour la Libye, Nicola Orlando, avait déclaré : «Nous appelons toutes les parties libyennes à prôner l’intérêt du peuple libyen, avant leur intérêt personnel», leur demandant de se plier aux exigences juridiques et opérationnelles nécessaires à la tenue d’élections, au plus vite possible.

Orlando a aussi souligné qu’«avec tout le respect à la souveraineté libyenne, l’Italie sera toujours prête à soutenir une médiation onusienne, afin d’arranger un dialogue libyo-libyen, dans le but de dépasser la crise actuelle».

L’Algérie demande la fin de l’ingérence dans les affaires libyennes

De sa part, Alger a appelé ce samedi à la mobilisation «de la communauté internationale, et de toutes les parties étrangères concernées, pour mettre fin aux ingérences dans les affaires libyennes, et pour travailler en faveur des efforts visant à relancer un parcours pacifique de réconciliation politique, dans le but d’établir une réconciliation nationale et de prôner la souveraineté du peuple libyen, par des élections libres, qui mettront fin aux divisions et qui conserveront l’unité et la souveraineté de la Libye, pays frère».

Le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a également appelé les parties libyennes «à agir immédiatement pour mettre fin à la violence», leur demandant «de prendre avec responsabilité, le chemin du dialogue».

Alger a également insisté sur l’importance «de maintenir l’accord du cessez-le-feu, qui représente un gain important pour le retour de la sécurité et la stabilité, en Libye».

L’Égypte préfère un dialogue

L’Égypte a appelé «toutes les parties, les forces nationales, et les fractions communautaires libyennes, à mettre fin à l’escalade», leur demandant de «garder le calme pour éviter de verser le sang et de prendre le dialogue comme résolution».

Il a signalé, au nom du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur Ahmed Hafiz, «l’importance de protéger les civils et d’établir une trêve, pour conserver la sécurité et la stabilité du peuple libyen».

Hafiz a également précisé que «le Caire insistait à ce que les frères libyens parviennent à une résolution libyo-libyenne, de façon à répondre à leurs visions futures, et à établir la stabilité du pays, tant espérée».

La Tunisie espère un soutien international pour organiser des élections

La Tunisie a signalé qu’elle suivait les évolutions en Libye, avec inquiétude, appelant au calme et à la suspension immédiate des opérations armées.

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a noté : «La Tunisie appelle à prôner la sagesse et à mettre le bien de la Libye au-dessus de tous, afin de conserver sa stabilité, sa sécurité et son union».

Il a ajouté : «La Tunisie insiste sur l’importance des efforts internationaux, pour aider la Libye à poursuive son parcours politique, et organiser des élections en bonne entente, afin de mettre fin à la crise actuelle et construire des institutions permanentes, dans ce pays frère».

La Turquie signale un danger pour les élections

Le ministère des Affaires étrangères de la Turquie a indiqué que «l’escalade de la violence poussait l’organisation des élections vers le danger».

Il a noté : «Nous espérons que les parties baissent leurs armes et se focalisent sur la résolution des problèmes, par les moyens pacifiques, et ce au plus vite possible».

Il a également précisé que «la structure juridique des élections doit rapidement se terminer, afin que des élections, supervisées par le Nations unies, puissent être organisées».

Ankara a souligné «qu’il était important d’organiser des élections indépendantes et totales, au plus vite possible».

Les États-Unis demandent une base constitutionnelle pour organiser des élections

À son tour, l’ambassadeur des États-Unis à Tripoli, Richard Norland, a signalé que «Washington condamnait l’escalade de la violence, à Tripoli, et appelait à un cessez-le-feu immédiat».

Il a souligné qu’il était important de mettre fin à l’escalade et de rapprocher les points de vue du Conseil de l’Etat et de celui des représentants, au sujet d’une base constitutionnelle, permettant d’organiser des élections».

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