Le Comité des médecins soudanais (non-gouvernemental) a annoncé, ce samedi, que le bilan des victimes des violences tribales dans l’ouest du Darfour s’est alourdi à 200 morts.
Le Comité a déclaré, dans un communiqué, que 4 personnes ont été tuées, aujourd’hui, dans la ville d’Al-Genaïna au Darfour occidental, trois d’entre elles ont été tuées par balle, alors que la quatrième victime avait été poignardée.
Selon la même source, ce dernier épisode « porte le bilan total à 200 victimes depuis le début des événements, dont 14 individus qui n’ont toujours pas été identifiés ».
« Pour les autres victimes, elles ont été touchées à plusieurs endroits notamment à la tête, au cou, à la poitrine, à l’abdomen, au bassin et au dos, certaines victimes ont été totalement immolées par le feu, alors que d’autres avaient reçu des coups de couteau », a ajouté le Comité.
Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part des autorités soudanaises, à propos des déclarations du Comité.
Le ministère public du Soudan a rendu, vendredi, une décision de former une commission d’enquête sur les violences tribales qui ont secoué l’État durant la semaine dernière.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé à l’unanimité (15 pays) à mener une enquête transparente, afin de traduire les responsables des violences devant la justice.
Plusieurs régions du Darfour sont les théâtres d’affrontements sporadiques sanglants entre tribus arabes et africaines, sur fond de conflits pour accaparer la terre, les ressources, l’eau et les pâturages.
