Coronavirus: La Russie compte désormais 147 cas confirmés

Jusqu’ici le plus grand pays du monde en superficie semblait peu affecté par pandémie de coronavirus, à en croire les autorités. Mercredi cependant, la Russie a enregistré 33 nouveaux cas de Covid-19, portant le total à 147, soit une hausse de près de 30 % en 24 heures.

Dès février, la frontière de plus de 4 200 km avec la Chine avait été fermée. Ce qui a permis d’empêcher « une arrivée massive de la maladie », a rappelé mardi le président russe Vladimir Poutine. Selon lui, la situation épidémiologique est « sous contrôle ».

Ce qui n’empêche pas les Russes de se ruer sur les produits alimentaires. Mais pour éviter la propagation du virus, la Russie a annoncé mercredi qu’elle pourrait faciliter la vente des boissons alcoolisées en ligne, en raison de nombreux placements en auto-confinement.

Trente-et-un cas recensés à Moscou
Depuis lundi, la Russie s’est davantage claquemurée en fermant ses frontières terrestres avec ses voisins européens : la Biélorussie, la Norvège et la Pologne, qu’elle jouxte par l’enclave de Kaliningrad. Ce mercredi, un cap supplémentaire a été franchi. Du 18 mars au 1er mai, les citoyens étrangers seront refoulés, à l’exception des résidents permanents.

L’agence de protection des consommateurs, Rospotrebnadzor, en charge des questions de santé publique, a précisé que tous ces cas étaient des Russes probablement infectés lors de voyages à l’étranger « lors des deux dernières semaines ». Trente-et-un de ces cas ont été recensés dans la capitale et deux autres dans les régions de Tomsk et de Novossibirsk, en Sibérie.

Selon le centre de gestion de l’épidémie de Moscou, les malades étaient revenus par avion de France, d’Italie, d’Allemagne et d’Espagne entre le 7 et le 13 mars. Le Kremlin avait ordonné le 5 mars à tous les voyageurs revenant de pays à risque de se confiner à leur domicile pendant 14 jours.

La ville de Moscou a averti dimanche ses habitants que quiconque ne respectait pas les mesures de quarantaine prises pour faire face à la propagation du nouveau coronavirus risquait jusqu’à cinq ans de prison. Elle a aussi interdit les rassemblements de plus de 50 personnes.

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