Liban: Dénonciation du refoulement des réfugiés syriens de l’aéroport de Beyrouth

Courrier arabe

Cinq organisations de défense de droit de l’homme dont Human Right Watch (HRW), ont blâmé, vendredi, le Liban pour avoir refouler 16 syriens dès leur arrivée à l’aéroport international de Beyrouth le mois dernier.

Un communiqué conjoint des cinq organisations a annoncé qu’au moins 16 Syriens ont été « sommairement expulsés » et rapatriés de force le 26 avril dès leur arrivée à l’aéroport de Beyrouth. HRW note qu’au moins cinq d’entre eux étaient enregistrés comme réfugiés auprès de l’ONU.

Lama Fakih, directrice du bureau Moyen-Orient de HRW a affirmé que « les autorités libanaises ne devraient expulser personne vers la Syrie avant de lui donner l’occasion d’exposer son cas et de s’assurer qu’il ne risque pas la persécution ou la torture ».

Le communiqué affirmait aussi qu’il y aurait 30 nouvelles expulsions cette année à partir de l’aéroport de Beyrouth, dirigées par « la Sûreté générale libanaise », et d’après les ONG, plusieurs personnes expulsées ont relaté avoir subi des « pressions » de la part d’officiers de la Sûreté générale à Beyrouth pour signer des documents reconnaissant « un retour volontaire » en Syrie.

Par ailleurs, un rapport de sécurité, publié récemment, parle de 301 ressortissants syriens entrés illégalement sur le territoire libanais, qui ont été expulsés par l’armée et les forces de sécurité du pays entre le 7 et le 20 mai.

La presse locale libanaise avait signalé à ce sujet, que « le Conseil supérieur de Défense, avait chargé la Sûreté générale d’expulser tout Syrien entrant clandestinement au Liban », expliquant que l’action visait  à protéger la patrie contre toute menace.

De son côté, le Haut Commissariat des réfugiés de l’ONU déclare que le pays du Cèdre accueille environ 970 mille réfugiés syriens sur son sol, officiellement répertoriés par les instances onusiennes, il affirme que les trois quarts de ces réfugiés vivent sous le seuil de la pauvreté, et souligne que leur retour en Syrie fait l’objet des discussions dans toutes les formations politiques.

Depuis 2011, La Syrie est meurtrie par un conflit armé qui a fait des centaines de milliers de morts, et qui a poussé des millions de personnes à fuire le pays, une situation qui poussa la communauté internationale à lancer des appels à un règlement politique du conflit, et cela, avant d’ouvrir le dossier du retour des réfugiés.

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