Depuis la Tunisie, les Libyens s’entendent sur le nouveau gouvernement mais aucun nom n’a été cité

Courrier arabe

Des sources au gouvernement libyen du GNA ont parlé des coulisses du dialogue tenu en Tunisie, entre les parties libyennes, indiquant que «le comité chargé de traiter le texte du «programme politique national de la phase préparatoire à la résolution totale» a tracé les fonctions de l’autorité exécutive», et affirmant «qu’aucun nom n’a été proposé pour le moment».

Les sources ont raconté au journal al-Araby al-Jadeed que «les parties libyennes avaient ajouté une clause, chargant le conseil présidentiel de collaborer avec le Premier ministre pour désigner les ministres de la Défense et des Affaires étrangères».

Elles ont affirmé qu’«aucun nom n’a été proposé pour occuper les postes du nouveau gouvernement», et ont précisé que «selon les discussions, les nouveaux responsables seront prioritairement chargés de mettre fin au conflit armé, éloigner les troupes étrangères du pays, assister la commission militaire des 5+5 et travailler à arranger le secteur économique».

Les principaux sujets discutés

Au sujet des principaux points évoqués lors des négociations, le membre du comité représentant le GNA au sein du comité militaire mixte des 5+5, al-Mokhtar al-Nakassa, a déclaré aux médias : «Le retrait des troupes étrangères, l’extraction des mines, rappeler les troupes armées vers les camps et ouvrir la routes côtières étaient les points les plus importants».

Il indiqua également : «Un comité a été formé pour superviser le retrait des mercenaires, et il a déjà commencé à mettre un plan d’action», précisant que «le retrait des combattants étrangers était le plus gros défi auquel sera confronté la future autorité exécutive».

Les observateurs n’arrivent pas à être optimistes

Par ailleurs, les observateurs qui suivent attentivement les évolutions du dossier libyen signalent que «la phase à venir s’attend à de nombreux défis, à commencer par les positions adoptées actuellement par les parties politiques et les conflits qui se sont déclenchés entre elles dans les coulisses du forum du dialogue en Tunisie».

Ils affirment que «les fuites provenant des sessions organisées en Tunisie indiquent que la résolution avance très lentement», soulignant que «les discussions avaient du mal à coordonner pour trouver une résolution concrète à la crise, car les enjeux et les intérêts internationaux les empêchaient d’agir librement».

«Les efforts déployés actuellement risquent d’être anéantis, au niveau politique et militaire, si certaines parties politiques insistent à jouer un rôle dans le futur gouvernement», avaient-ils ajouté, en soulignant que si «les résultats du dialogue de la Tunisie étaient refusés, le pays risquait d’être à nouveau replonger dans une nouvelle crise.»

Ces évolutions se présentent au moment où près de 6 millions de Libyens accablés par 10 ans de guerre attendent pour voir ce qui en sera décidé par les négociateurs, espérant que la volonté internationale à résoudre la crise libyenne puisse leur mettre des pressions et les obliger à accepter une résolution même «si elle était partielle», avaient déclaré certains d’entre eux.

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