Des anciens responsables irakiens jugés pour corruption, et une commission enquête sur les tragiques manifestations  

Courrier arabe

Le Premier-Ministre irakien «Adel Abdel Mahdi» a transféré au tribunal de Bagdad, neufs dossiers d’anciens responsables, en vue de leur jugement pour des affaires de corruption, au moment où les autorités ont ordonné la formation d’une commission pour enquêter sur les violations commises lors des manifestations, où des victimes sont tombées du côté des manifestants et des forces de l’ordre.

Le Haut conseil de la lutte contre la corruption, lors d’un communiqué, a déclaré «avoir transféré au tribunal de Bagdad, plusieurs affaires de corruption, en relation avec 9 anciens hauts responsables», signalant que les dossiers étaient complets et qu’ils avaient été renforcés par des preuves.

Sans citer de noms, le communiqué explique que «les accusations tournaient autour de deux anciens ministres, deux anciens procureurs des ministères, un ancien employé au rang de ministre, ainsi que 4 anciens maires de Babyl, Kerkouk, Ninaoua, et Saladdin».

Une commission d’enquête

D’un autre côté, le conseil de sécurité nationale a ordonné, vendredi, la formation d’une commission, supervisée par la direction des opérations conjointes, afin d’enquêter «sur la mort des «martyrs» et les blessures, dans les rangs des manifestants et des forces de l’ordre, ainsi que sur les attaques menées contre les structures, et les médias», et en notant que les responsables seront sévèrement jugés, le conseil souligna que la commission n’aura que cinq jours pour présenter son rapport, et ce, à compter de samedi.

Il affirma également que lors de la réunion, présidée par le Premier-Ministre, «le conseil a pris compte du nombre des victimes tombées lors des manifestations, ainsi que des évènements tragiques qui les accompagnèrent», et souligna que «discerner les parties responsables et impliquées dans les violations, sera la priorité de toutes les autorités irakiennes».

Les manifestations sanglantes 

La capitale irakienne, Bagdad, ainsi que plusieurs autres villes du pays ont été le théâtre de grandes manifestations, lors desquelles la population en colère demandait l’amélioration des conditions de vie, et proclamait la lutte contre la corruption.

S’étant transformer en une scène de guerre, les affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants ont fait tomber 108 morts, et plus de 6 mille blessés, selon la commission des droits de l’homme en Irak.

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