Des députés au Congrès demandent aux États-Unis de dénoncer l’attaque de Haftar

Courrier arabe

Treize membres du comité des Affaires étrangères au Congrès américain ont rédigé une lettre au secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, demandant à ce que Washington annonce son refus aux attaques du général à la retraite libyen Khalifa Haftar sur Tripoli, et l’appelant à renforcer la paix dans la région.

Les députés des deux partis, républicain et démocrate, ont exigé à Pompeo d’appeler à un cessez-le-feu en Libye et à collaborer avec des partenaires internationaux pour garantir son application.

Une politique complexe

Les députés ont déclaré que le communiqué de la Maison-Blanche au sujet de la conversation téléphonique entre le président américain Donald Trump et Khalifa Haftar en avril, où Trump avait fait part de son soutien à la lutte de Haftar contre le terroriste, a suscité des doutes sur la position des États-Unis, vis-à-vis du conflit au pays.

Ils ont ajouté que les parties armés actives en Libye exploitent la complexité de la politique étrangère américaine comme prétexte pour maintenir le conflit et limiter les possibilités de sa résolution.

Le GNA mené par le double jeu américain

Dans le même contexte, le vice-président du Gouvernement d’union nationale (GNA) Ahmed Maitik, lors de sa visite à Washington, a déclaré suite à sa rencontre avec des responsables au ministère américain des Affaires étrangères et des membres du Congrès, que «l’administration de Trump lui avait affirmé son soutien au GNA», il avait cependant invité Washington à appliquer des pressions sur «ses alliés» pour stopper le soutien à Haftar.

Par ailleurs, le conseil présidentiel du GNA qui avait parlé d’attaques menées par Haftar sur les structures civiles à Tripoli dont des hôpitaux et des écoles, a dénoncé le silence international face à ses violations qu’il qualifia de «crimes de guerre».

En guerre depuis 2011, la Libye flotte entre les conflits de la légitimité et du pouvoir entre le GNA présidé par Fayez Al-Sarraj à l’ouest, reconnu internationalement, et le général à la retraite Khalifa Haftar dans l’est, épaulé par l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Un conflit toujours actif au profit des enjeux économiques et stratégiques que les pays ingérant prévoient d’obtenir de ce riche pays pétrolier au détriment de sa sécurité et de sa stabilité.

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