«Des ONG russes dénoncent l’implication de Moscou en Syrie», révèle The Guardian

Courrier arabe

Le journal britannique, The Guardian, a déclaré que des ONG humanitaires russes, avaient dénoncé le rôle joué par la Russie, en Syrie, parlant de «bombardements menés contre les civils syriens, du soutien accordé au régime de Bachar al-Assad, de l’utilisation de la torture et de l’implication dans les crimes de guerre».

Le journal a signalé que «plusieurs ONG et activistes humanitaires russes, dont le «Centre mémorial des droits de l’homme», «le Comité du soutien humanitaire», «Svetlana Gannouchkina», ainsi que des membres de l’association «Les mères des soldats de Saint-Pétersbourg», et du «Mouvement de la jeunesse pour les droits de l’homme» avaient réalisé un rapport, critiquant le rôle militaire joué par la Russie, en Syrie».

«Composé de 198 pages, le rapport intitulé «Contrat de destruction : Les violations de la loi internationale humanitaire dans la guerre syrienne», se présente comme étant le premier rapport du genre réalisé par des ONG humanitaires russes», avait-il noté.

Il expliqua : «Le rapport présente à l’opinion publique russe une vision réelle des évolutions qui se déroulent en Syrie, vu que les médias russes officiels ne disaient rien au sujet des bombardements menés contre les civils syriens ni de l’exode forcée qui leur a été infligée, suite à l’implication militaire russe en Syrie».

Le rapport minutieusement réalisé

The Guardian précise que «le rapport fut réalisé à base des témoignages recueillis auprès des survivants, se trouvant en Jordanie, au Liban, en Turquie, en Allemagne, en Belgique, en Russie et en Pays-Bas, de la consultation des documents officiels et des rapports internationaux».

«Il critique aussi le rôle joué par la Russie, dans la guerre en Syrie, regrettant le fait qu’il soit présenté comme étant une compagne lancée contre les groupes islamiques, alors qu’il avait engendré la mort de centaines de civils innocents».

«Les violations commises par les fractions de l’opposition armées et les accusations internationales lancées à l’Organisation de l’Etat islamique ont légitimé le lancement des raids aériens, dans le but d’anéantir les entités terroristes, bien que les cibles furent ratées plusieurs fois», avait-il noté.

D’autres chapitres se sont centrés sur les armes illégales, les interpellations arbitraires, la disparition forcée et le traitement des réfugiés, signalant que «seulement une minorité était accueillie en Russie».

Et une autre partie s’est intéressée à la vie des Syriens se trouvant dans les régions dominées par l’opposition.

Le gouvernement russe doit agir

Le rapport signala : «Vu le rôle joué par Moscou à maintenir al-Assad, nous incitons le gouvernement russe à utiliser son influence pour mettre des pressions au régime syrien et le pousser à mettre fin aux interpellations arbitraires, à la torture, au traitement non humanitaire des détenus, aux assassinats extrajudiciaires et aux disparitions forcées».

«Le futur de la Syrie repose sur les épaules des pays participants au conflit, et la Russie est la partie qui joue le rôle le plus important sur la cette scène», avait-il insisté.

Au final, The Guardian précisa que «le rapport fut réalisé en 2 ans, dans le but de présenter des informations à la communauté russe, ne fut pas informé convenablement, selon les estimations des enquêteurs».

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