Le Hamas interdit deux chaînes saoudiennes d’exercer dans la bande de Gaza pour divulgation de fausses informations

Courrier arabe

Après avoir diffusé des informations offensantes à la résistance palestinienne, le ministère de l’Intérieur du Hamas a décidé, mercredi, d’interdire les deux chaînes saoudiennes al-Arabiya et al-Hadath d’exercer dans la bande de Gaza, leur demandant de ne pas se transformer en médias hébreux.

Les deux chaînes al-Arabiya et al-Hadath avaient publié des informations, signalant que l’Agence de presse française (AFP) avait rapporté selon une source au ministère palestinien, qu’une cellule du Hamas suspectée de collaboration avec Israël, avait été interpellée.

Le Hamas a aussitôt nié les informations annoncées lors des rapports médiatiques diffusés sur les deux chaînes saoudiennes, affirmant «qu’il s’agissait de rapports préfabriqués» et dénonçant «une diffamation et une divulgation de fausses informations».

Ainsi, le ministère de l’Intérieur du Hamas, lors d’un communiqué publié sur son site et distribué aux médias et aux journalistes, a décidé d’interdire al-Arabiya et al-Hadath d’exercer dans la bande de Gaza, et de sanctionner toute personne, ou compagnie de la bande qui oseront présenter des services aux deux chaînes.

Le ministère palestinien a nié l’information diffusée par al-Arabiya, déplorant le fait que «la chaîne travaille à propager des rumeurs.»

Le Hamas dément et dénonce une diffamation

Le membre du bureau politique du Hamas, Moussa Abu Marzoug, avait confirmé l’information de l’arrestation, mais il expliqua, lors d’une interview qu’il avait tenue avec la chaîne Mayadine, que «les accusations de trahison lancées par les médias saoudiens aux chefs des brigades al-Qassam étaient incorrectes».

«Le Hamas a interpellé des personnes qui collaboraient avec l’occupation israélienne, mais elles n’ont pas de liaisons communes et elles ne sont pas des chefs au Hamas ni à al-Qassam, et l’un d’eux s’est enfui vers l’occupation», avait-il clairement déclaré.

Il signala que «les publications étaient mensongères et porteuses de diffamation», appelant les médias, et précisément al-Arabiya à chercher soigneusement la vérité pour éviter qu’elle ne se transforme en médias hébreux.

Al-Arabiya mécontente

De sa part, la chaîne al-Arabiya nota sur son site électronique : «Le Hamas a lancé une décision, mercredi, interdisant les journalistes à Gaza, de collaborer avec nous et avec la chaîne al-Hadath».

Elle signala que «le Hamas avait également décidé de punir les parties qui présentent des services médiatiques aux deux chaînes», dénonçant « la répression de la liberté d’expression ».

Rappelons toutefois qu’en 2013, le Hamas avait fermé le bureau d’al-Arabiya, par ordre du procureur général à Gaza, après l’avoir accusée de diffuser de fausses informations.

En 2014, durant la guerre qu’il a menée contre Israël, le Hamas a décidé d’autoriser les journalistes et les analystes politiques de collaborer et de paraître sur al-Arabiya, et continua de travailler dans la bande, jusqu’à ce que ce récent incident se produise.

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