« El Shehab For Human Rights » et « Justice For Human Rights« , deux organisations égyptiennes de défense des droits de l’Homme ont établi un rapport commun qui a mis en lumière « le meurtre délibéré » du président défunt Mohammed Morsi, le premier président démocratiquement élu dans l’histoire de l’Égypte.
Les deux organisations ont insisté sur la nécessité de mener une enquête internationale sur le décès de Morsi, appelant à envoyer une équipe internationale d’experts médicaux qui travaillerait avec des professionnels égyptiens de haut niveau, dans le but de procéder à de nouvelles investigations médicales.
En outre, elles ont demandé d’organiser une visite des prisons sous le contrôle de la Croix-Rouge Internationale pour s’assurer que les droits des détenus sont respectés.
Enfin, elles ont appelé à constituer une commission d’établissement des faits liée à l’ONU et une autre liée à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, et ce pour inspecter les conditions pénitentiaires et repérer les cas de torture, de négligence médicale ainsi que toutes les autres violations des droits des détenus en Égypte.
Rappelons que le président défunt Morsi a été jugé dans 5 affaires différentes. Il a été condamné à 20 ans de prison ferme dans l’affaire des affrontements d’Ittihadiya et condamné aux travaux forcés à perpétuité dans l’accusation d’espionnage au profit de Qatar qui était un jugement définitif.
En outre, il a été condamné à mort dans l’affaire des évasions des prisons et condamné à perpétuité dans l’accusation d’espionnage au profit de Hamas. Le pourvoi en cassation a été accepté dans les deux dernières affaires.
Le président défunt a continué à assister au procès jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle le 17 juin passé.
Les deux organisations ont souligné dans leur rapport commun que durant ces 6 ans de prison, Morsi n’a eu droit qu’à 3 visites familiales seulement.
