Face au coronavirus, la situation des réfugiés syriens au Liban devient difficile

Pour les réfugiés syriens installés au Liban, l’épidémie de coronavirus a été l’épreuve de trop. Installée dans la Bekaa depuis huit ans, la famille d’Aïcha avait trouvé un équilibre que le virus a fait voler en éclats.

Badawi, un des cousins de Aïcha, travaillait comme journalier. Mais depuis le confinement, il est au chômage. Entre-temps, les prix ont doublé, voire triplé. L’épouse de Badawi travaille 13 heures par jour dans les champs et touche 20 centimes l’heure. Avec l’augmentation des prix, elle doit travailler quatre heures pour pouvoir acheter un litre de lait.

« La situation est tragique avec la pandémie. Il est difficile de vivre comme cela. Il y a des enfants qui n’ont jamais goûté à la viande ici », affirme Badawi. Ces familles sont originaires de Homs, une région de Syrie qui a été ravagée par la guerre civile. Elles ne savent même plus si leur maison tient encore debout.

Ces réfugiés affirment se sentir en sécurité au Liban. Mais alors qu’il devient de plus en plus difficile d’assurer leurs besoins les plus basiques, ils se sentent obligés de rentrer en Syrie, plus tôt que prévu.

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