France : Des peines de prison contre plusieurs membres de « Génération identitaire »

Plusieurs peines de prison ont été prononcées, ce jeudi, par la Justice française, contre 23 membres de « Génération identitaire », un mouvement d’ultradroite.

Ces derniers ont été jugés coupables de violences aggravées par le Tribunal correctionnel de Marseille, pour leur intrusion, le 5 octobre 2018, dans les locaux de l’association européenne « SOS Méditerranée », qui porte secours aux migrants embarqués en haute mer.

Ce jour-là, la vingtaine de militants d’extrême droite avaient été placés en garde à vue pour « violences volontaires et séquestration en réunion » après avoir mis à la porte de leurs locaux marseillais les sept salariés de SOS Méditerranée.

Dans sa décision, le Tribunal correctionnel de Marseille a jugé que « cette scène unique de violences à laquelle tous ont pleinement participé […] ne saurait être justifiée par l’exercice de la liberté d’expression, compte tenu des moyens employés qui affectent l’intégrité et la liberté d’autrui ».

En dehors d’une prévenue condamnée pour complicité, les 22 autres prévenus du commando d’ultradroite ont été condamnés pour violences en réunion, dont deux à des peines de prison fermes, aménagées.

Romain Espino, porte-parole de Génération identitaire, a été condamné à un an de prison ferme, aménagée en détention à domicile sous surveillance électronique. Du fait de son rôle jugé « prépondérant » dans l’assaut et de son casier judiciaire, il a reçu la plus lourde peine de prison, parmi les accusées.

Franck Dumas a été condamné à six mois de prison ferme, également aménagée en détention à domicile sous surveillance électronique.

Les 21 autres membres du commando ont écopé de peines de prison avec sursis.

Le journal « Le Monde » rapporte qu’Anne-Thaïs du Tertre, porte-parole de Génération identitaire de 2018 jusqu’à sa dissolution en 2021, et connue sous le nom médiatique de Thaïs d’Escufon, a été condamnée à huit mois de prison avec sursis.

Le quotidien précise qu’elle fait partie des douze membres du groupuscule qui ne se sont pas présentés devant le tribunal, la militante ayant fait le choix de donner une interview à « Sud Radio » pendant le procès.

Plusieurs membres du commando ont également été condamnés à des interdictions de port d’armes et à des peines d’inéligibilité.

De plus, les 23 militants ont été condamnés à indemniser les salariés blessés de SOS Méditerranée pour un total de 21 000 euros, ainsi qu’à verser plus de 42 000 euros à l’association pour les dommages économiques et moraux.

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