France : Très forte mobilisation à Paris contre la loi « sécurité globale »

De très nombreux manifestants sont réunis ce samedi après-midi sur la place du Trocadéro à Paris pour protester contre la loi « sécurité globale » qui entend restreindre la diffusion d’images sur lesquelles apparaissent des forces de l’ordre.

Le projet de loi est discuté à l’Assemblée nationale depuis le 17 novembre et sera voté mardi prochain.

Ce samedi marque une nouvelle journée de mobilisation contre la loi dite « sécurité globale » qui suscite de vives réactions de la part d’organisations pointant du doigt son contenu liberticide.

« Tout le monde veut filmer la police ! » scandent les manifestants, autour de pancartes sur lesquelles on peut lire « liberté d’expression quand ça vous arrange » ou encore « qui nous protège de la police ? ».

Le lieu où se tient le rassemblement a été complètement barricadé par les autorités qui filtrent les entrées et fouillent les sacs des participants.

Dans une séquence vidéo diffusée sur Twitter, l’avocat Arié Alimi, qui est présent sur place a demandé à voir les documents officiels qui autorisent les fouilles.

Le fonctionnaire à qui il s’est adressé lui a alors présenté une réquisition administrative signée par le préfet de police de Paris Didier Lallement.

« Vous savez maintenant que ce que vous êtes en train de faire est illégal » a alors lancé l’avocat au barreau de Paris, en direction des forces de l’ordre, expliquant que seule une réquisition judiciaire, et non administrative, pouvait autoriser la fouille des sacs des manifestants.

Pour rappel, l’article 24 de la loi « sécurité globale », qui génère les plus vives crispations, prévoit une sanction allant jusqu’à un an de prison et 45 mille euros d’amende pour la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier ou gendarme « dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique ».

Quitter la version mobile