Le prince héritier des EAU face à la justice française pour recrutement de mercenaires

Un avocat au barreau français, spécialisé en droit international a intenté une action judiciaire au tribunal de Paris à l’encontre des Émirats arabes unis (EAU) et une troupe de mercenaires français et étrangers, recrutés pour mener des opérations au Yémen, notamment l’assassinat des civils, des activistes, des politiciens et des Imams.

Selon Aljazeera.net, le cabinet Ancel a engagé cette procédure judiciaire sous la demande de l’organisation Alliance Internationale des Droits et Libertés (AIDL) à Paris.

L’avocat français Joseph Braham, avocat de l’AIDL chargé du suivi de cette procédure, a déclaré qu’il a déposé la plainte auprès du tribunal après des mois de recueil de preuves inculpant de façon directe les EAU, pour avoir engagé ces mercenaires y compris neuf anciens soldats de la légion Française.

Braham a révélé que le dossier connaîtra une évolution rapide des événements dans les prochaines semaines, dont il est prévu de désigner un magistrat instructeur indépendant pour commencer ses investigations concernant l’accusation des mercenaires.

Ainsi ajoute l’avocat, la justice française aura tout le pouvoir de juger les responsables émiriens inculpés, dont le prince héritier Mohammed Ben Zayed Al-Nahyan, commandant suprême des forces armées émiriennes et son conseiller à la sécurité Mohamed Dahlan, en affirmant que ces responsables ne peuvent pas compter sur l’impunité et que des Yéménites sont associés à cette plainte.

Dans le même contexte, l’expert juridique international Abdelmadjid Merrari confirme que la justice française fera face aux mercenaires français impliqués dans les opérations de tortures, les crimes de guerre et les traitements inhumains selon l’article 222 de la loi pénale et qu’elle leur imposera des peines sévères.

L’expert a insisté, de sa part, que les ONG et les familles des victimes yéménites doivent profiter pour déposer des plaintes au niveau du tribunal français et la cour pénale internationale.

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