Grèce : nouvel incendie dans un camp de migrants

En Grèce, deux semaines après l’incendie qui a touché le camp de Moria à Lesbos, c’est cette fois le camp de réfugiés de Vathy sur l’île de Samos qui a été frappé par les flammes la nuit dernière, peu après que des heurts ont éclaté entre migrants. Trois migrants ont été blessés rapportent les agences de presse.

Lesbos, Samos, Chios, Leros et Kos : chacune de ces cinq îles grecques proches de la Turquie abrite officiellement un camp de réfugiés, un « hotspot » comme les appelle l’administration. Des centres qui enregistrent les migrants à leur arrivée sur le sol européen et où ces derniers démarrent généralement une procédure de demande d’asile.

Comme à Lesbos, le camp de Samos est lui aussi surpeuplé. Près de 6 000 personnes y sont actuellement recensées pour à peine plus de 600 places prévues, soit près de 10 fois ses capacités d’accueil. Une situation qui place les différents camps de réfugiés grecs au bord de l’implosion.

Ces camps ont été progressivement mis en place après la vague migratoire de 2015, où près d’un million de réfugiés sont arrivés en Europe. En mars 2016, un accord entre l’Union Européenne et Ankara – qui prévoit notamment le renforcement du contrôle des frontières turques a considérablement réduit le nombre d’arrivées en Grèce.

Or, depuis cet été, les autorités constatent un regain du nombre de bateaux qui accostent sur ses côtes. Près de 40 000 demandeurs d’asile, Afghans et Syriens en tête, ont ainsi été recensées sur les îles grecques cette année.

Le récent conflit initié par Ankara en Syrie fait craindre que ce nombre de réfugiés continue à augmenter. Un risque pour ces camps grecs largement saturés où les tensions sont déjà réelles, comme le rappelle l’incendie qui vient de frapper le camp de Samos.

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