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jeudi, mars 28, 2024

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« Haftar et ses partisans ont commis des crimes contre notre peuple », Al-Sarraj

Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale libyen, Fayez al-Sarraj, a déclaré que le général à la retraite Khalifa Haftar et ceux qui lui fournissent de l’argent et des armes ont commis des crimes contre le peuple libyen et doivent en être tenus légalement responsables.

C’est ce qui ressort d’un discours prononcé, lundi, lors de l’ouverture de la 43e session du Conseil des droits de l’homme, à Genève, avec la participation d’un certain nombre de chefs d’État et de gouvernement, selon un communiqué publié par le bureau d’information d’Al-Sarraj.

Dans son discours, le chef du gouvernement d’entente, internationalement reconnu, a évoqué l’inanité de la gestion des capacités vitales du peuple et l’utilisation du pétrole, principale source de richesse libyenne, comme monnaie d’échange politique par les forces de Haftar.

Il a ajouté que « les récentes violations des droits de l’homme ont exacerbé la situation humanitaire, et nuit à tout le monde ».

Al-Sarraj a fait porter « la responsabilité de cela à l’agresseur (Haftar) et à ceux qui lui fournissent de l’argent et des armes », soulignant qu’ « ils doivent être tenus responsables et poursuivis en justice pour les crimes qu’ils ont commis contre le peuple libyen, dont le meurtre et la destruction ».

Plus tôt dans la journée, l’opération « Volcan de la Colère » du gouvernement d’entente a révélé, dans un communiqué, que « 100 vols chargés d’armes destinées aux forces de Haftar ont décollé depuis des bases militaires émiraties depuis l’annonce du cessez-le-feu le 12 janvier ».

Le communiqué souligne qu’en 43 jours (depuis le 12 janvier à ce jour) les 100 vols ont transporté près de 6 200 tonnes d’armes des Émirats destinées à Haftar, alors qu’il n’y a eu aucun commentaire ni démenti immédiat de la part des Émirats à cet égard.

Dans son discours devant le Conseil des droits de l’homme, Al-Sarraj a confirmé qu’il « continuerait, avec force, sagesse et fermeté, à défendre les aspirations et les droits du peuple libyen, à une vie démocratique libre et digne, et son ambition de construire un État civil sur des principes qui respectent les droits de tous ».

Al-Sarraj a passé en revue les tragédies causées par l’agression contre la capitale, Tripoli, depuis avril 2019, « sans qu’aucune position dissuasive ne soit prise par la communauté internationale ».

« Le peuple libyen fait face à cette agression avec honneur et vaillance, ce qui est une preuve concluante que le peuple rejette la dictature et le régime familial », a-t-il déclaré.

Al-Sarraj a renouvelé sa demande de « la nécessité de créer des commissions d’enquête internationales pour surveiller les violations qui ont lieu et notamment les exécutions extrajudiciaires ».

Il en a donné pour exemple « les exécutions extrajudiciaires commises par l’un des chefs de la milice de Haftar, Mahmoud Al-Warfalli », contre lequel la Cour pénale internationale a émis deux mandats d’arrêt.

Et d’ajouter : « Cela s’ajoute à la détention arbitraire et à la disparition forcée, comme cela s’est produit avec la députée Siham Sarqiwa, qui a été enlevée à son domicile à Benghazi (est) par une milice armée, ainsi que les attaques des milices de Haftar contre les civils et les sites vitaux à Tripoli ».

Al-Sarraj a également appelé à « un soutien technique accru pour renforcer les capacités de mise en œuvre des lois nationales et internationales, renforcer les mécanismes d’application du droit international humanitaire, appliquer le principe de responsabilité devant la justice, ainsi que les mécanismes d’imputabilité qui signifient enquêter et rechercher la vérité, tenir l’auteur responsable, et ne pas traiter agresseur et victime sur un pied d’égalité. »

Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale libyen a rappelé aux Nations Unies, ainsi qu’à la communauté internationale, leurs obligations et responsabilités face à la « guerre par procuration » que mène Haftar sur le sol libyen.

Et d’expliquer que « l’Etat de Libye est impatient d’établir un partenariat efficace et solidaire avec le monde entier, en particulier avec l’Afrique et l’Europe, afin d’assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité dans le pays et dans toute la région ».

Les forces de Haftar violent quotidiennement le cessez-le-feu, en lançant des attaques contre Tripoli (ouest), le siège du gouvernement d’entente nationale, dans le cadre d’une opération militaire en cours depuis le 4 avril 2019 pour s’emparer de la capitale.

SourceAgences

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