Hemidti se dit favorable à la formation d’un gouvernement civile tandis que l’opposition poursuit sa contestation

Courrier arabe

Les  » administrations locales  » ont organisé ce mardi un rassemblement populaire à la foire internationale de Khartoum où ils ont appelé le Conseil militaire à prendre toutes les décisions et les mesures nécessaires pour composer un gouvernement de compétences nationales, et ont insisté sur la nécessité de remplir le vide constitutionnel dans le pays.

Le chef adjoint du Conseil militaire de transition, Mohammed Hamdan Dogolo surnommé Hemidti, a annoncé que les militaires ont accepté cette sollicitation de composer un gouvernement civil.

Hemidti a assuré que le Conseil militaire restera loin de la politique, et il préparera le climat pour la tenue d’élections libres et justes dans les plus brefs délais.

De plus, il a appelé les  » administrations locales  » à remplir le rôle législatif en l’absence des conseils. Il a insisté sur la nécessité de renoncer à la ségrégation et d’unifier le peuple soudanais pour préserver la sécurité et la stabilité du pays. Le chef adjoint du conseil militaire a appelé les anciens partis à assumer leurs responsabilités et à mettre de côté leurs intérêts personnels.

À ce sujet, L’Association des professionnels soudanais (APS) a accusé le Conseil militaire de vouloir mettre en œuvre un véritable coup d’État militaire. L’opposition soudanaise a annoncé l’organisation de manifestations nocturnes à partir du soir de mardi pour exercer la pression sur les militaires afin qu’ils cèdent le pouvoir aux civils et pour condamner la dispersion meurtrière du sit-in survenue le 3 juin passé à Khartoum. Un assaut qui a entraîné 128 victimes selon la Commission centrale des médecins soudanais.

Le leader de l’APS, Mohammed Nadji al-Assem, a assuré que l’opposition maintient sa demande de mener une enquête internationale sur la massacre de la dispersion du sit-in devant le siège de l’armée. L’opposition, a-t-il également souligné accueille avec satisfaction la médiation éthiopienne visant à résoudre la crise qui secoue le pays.

Par ailleurs, le communiqué officiel de l’APS a évoqué une rencontre qui a réuni leur délégation avec des ambassadeurs européens auxquels elle a expliqué ce qu’elle considère comme des tentatives de manipulation de la médiation éthiopienne par le Conseil militaire. Ce dernier est revenu sur l’accord conclu à propos de la composition de trois autorités: exécutive, législative et politique.

Le communiqué a également indiqué que des représentants des Forces de Liberté et du Changement (FLC) ont rencontré des diplomates égyptiens à l’ambassade de Khartoum. Les interlocuteurs égyptiens ont demandé à prendre connaissance des conditions posées par les FLC pour la reprise des négociations avec le Conseil militaire et ce dans le but de les présenter à la réunion des ministres des affaires étrangères africains prévue la semaine prochaine à Addis-Abeba.

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