HongKong: la violence des manifestations monte après une courte accalmie

Un policier a tiré au moins une fois avec son arme à feu, hier, sans faire de victime. Un signe d’escalade dans cette crise qui dure depuis trois mois.

Un premier coup de feu tiré en l’air par la police et le premier déploiement de véhicules portant des canons à eau, dimanche 25 août soir dans un quartier populaire des nouveaux territoires de Hongkong. Ce douzième week-end de protestation a marqué une nouvelle étape dans l’escalade de la violence, entre des petits groupes de manifestants radicaux, de plus en plus équipés, et les « Raptors », la brigade d’élite de la police de Hongkong. La chef de l’exécutif, Carrie Lam a par ailleurs reçu, samedi matin, une vingtaine de poids lourds de la vie politique qui l’ont encouragée à accepter certaines revendications des manifestants afin d’enclencher une sortie de crise.

Depuis la nouvelle manifestation monstre du dimanche 18 août qui avait rassemblé 1,8 million de personnes selon les organisateurs – beaucoup moins selon la police –, Hongkong se félicitait de vivre une trêve : plus d’une semaine « sans gaz lacrymogènes »… Mercredi, la police avait toutefois eu recours à des gaz poivre pour disperser les participants à une manifestation marquant un mois de l’attaque brutale du 21 juillet dans la station de métro d’Yuen Long par des « chemises blanches », casseurs soupçonnés d’appartenir à des triades, les gangs locaux sur des voyageurs ayant, ou non, participé à la marche du jour qui avait eu lieu sur l’île de Hongkong. Reste que hormis cet incident, un certain calme était revenu dans la Région administrative spéciale, et avec lui, l’espoir d’une sortie de crise.

Deux cibles de la colère

Mais les deux principales manifestations autorisées ce week-end ont toutes deux dégénéré avec casse et heurts suivis de blessures et arrestations. Samedi après-midi, à Kwun Tong, quartier industriel et populaire, la colère des manifestants avait deux cibles : les nouveaux lampadaires « intelligents » installés dans les rues du quartier au titre d’un essai « pilote », et la société MTR, la société locale de transports en commun.

Quitter la version mobile