Irak : Le gouvernement refuse de partir et ses partis accusent des pays étrangers d’être derrière « le chaos »  

Courrier arabe

Le premier ministre irakien «Adel Abdel Mahdi» a affirmé que le gouvernement ne déposera sa démission sans avoir de substitut, au moment où les partis politiques affirment qu’Israël, les États-Unis et les Émirats arabes unis sont responsables du chaos au pays.

Lors d’un discours diffusé sur la télévision irakienne, «Abdel Mahdi» expliqua que la démission du gouvernement placera le pays dans un vide, qui le traînera vers l’inconnu.

Il déclara que les manifestations, actuellement en cours au pays, avaient mis le doigt sur un cumul d’erreur, qui remonte à 2003, et signala la nécessité des réformes constitutionnelles, et affirma que «prendre du temps à appliquer des réformes, était plus bénéfique pour le pays, que le vide envisageable», en avouant la présence de fissures entre les différentes forces politiques nationales.

Il continua en notant que «les forces irakiennes étaient en position de défense, et non pas de l’attaque, et qu’elles n’utilisaient pas de belles réelles», et signala: «Tout le monde témoignait de l’aspect pacifique des manifestations, sauf que certains les exploitaient comme bouclier humain pour couvrir le chaos qu’ils sèment».

«Abdel Mahdi» révéla aussi que le gouvernement avait présenté une nouvelle loi d’élections, ouvrant les portes aux indépendants, en notant que «les manifestations avaient attiré l’attention vers des projets de loi existantes, mais jamais prises en considération».

Implication étrangère

Par ailleurs, et en parlant des évènements actuelles en Irak, «Qais al-Khazali», le fondateur et leader du groupe  «Asaïb Ahl al-Haq» (AAH), a déclaré que «les parties étrangères qui tentent de semer le chaos au pays, étaient Israël, les États-Unis et les Émirats arabes unis», estimant que le rôle de ces trois pays avait dépassé celui de l’Arabie saoudite.

Il signala, lors d’une interview télévisée, que «l’une des trois présidences, en plus d’un haut chef des services de sécurité» étaient la partie interne responsable du «complot», indiquant que «l’Irak ne pouvait se stabiliser que si le port d’arme se limitait aux institutions de l’état».

Toutefois, il convient de signaler que les observateurs estiment que de telles déclarations, venant d’un mouvement militaire et politique islamiste chiite irakien soutenu par l’Iran, reflètent une stratégie bien étudiée, pour pigmenter, encore plus, la guerre médiatique en marche.

Notons que «Qais al-Khazali»  était recruté par les Gardiens de la révolution islamique, afin de diriger les milices du AAH, et d’assurer le contrôle iranien dans la région.

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