Irak: Le PM met en garde contre le vide constitutionnel

Le Premier ministre irakien intérimaire, Adel Abdel-Mehdi a déclaré que son gouvernement démissionnerait le 2 mars, conformément au délai constitutionnel au cours duquel le Parlement devrait approuver un nouveau cabinet.

Abdel-Mehdi a mis en garde contre un vide constitutionnel si le Parlement n’approuvait pas, jusqu’à cette date, le nouveau gouvernement du Premier ministre désigné, Mohammed Allawi.

« Il sera incorrect et inapproprié [pour moi] de continuer à assumer les responsabilités [de Premier ministre] après le 2 mars », a déclaré Abdel-Mehdi.

« J’ai présenté ma démission le 29 novembre 2019, et elle a été acceptée par le distingué Parlement, et nous voici à la mi-février 2020, soit deux mois et demi plus tard, et aucun nouveau gouvernement n’a été formé, a-t-il déploré. Le délai constitutionnel de 30 jours pour accorder la confiance de la Chambre des représentants aux membres du nouveau gouvernement et à sa plateforme ministérielle expire le 2 mars 2020. »

Abdel-Mehdi a exhorté les blocs politiques, la Chambre des représentants, l’opinion publique et ceux qui influencent la prise de décision à « aller de l’avant en facilitant la mission d’Allawi dans la formation de son gouvernement ».

Il a également mis en garde contre « le manque de succès dans la réalisation de cet objectif » ainsi que face à « un d’échec des forces politiques à trouver une solution décisive dans ce dossier près de trois mois après la démission du gouvernement », signalant que cela « pourrait exposer le pays à une crise plus grave ».

L’Irak est secoué par des manifestations massives depuis octobre dernier, contre les mauvaises conditions de vie ainsi que le chômage élevé, forçant le premier ministre Abdel-Mehdi à démissionner.

Selon un groupe irakien de défense des droits humains, plus de 600 personnes ont été tuées et 17 000 autres blessées depuis le début des manifestations en octobre.

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