Irak: les Etats-Unis visés par des attaques sur deux sites

Les factions pro-Iran en Irak font monter la pression samedi sur les bases abritant des soldats américains à l’issue d’une journée de défilés monstres pour les funérailles du général iranien Qassem Soleimani tué à Bagdad par les Américains.

En soirée, des roquettes et obus de mortier se sont abattus quasi simultanément dans l’ultrasécurisée Zone verte de Bagdad où siège l’ambassade américaine attaquée mardi, ainsi que sur une base aérienne accueillant des soldats américains au nord de la capitale, ont indiqué des responsables des services de sécurité. Selon le commandement militaire irakien, il n’y a eu aucune victime.

Après ces attaques, les brigades du Hezbollah, la faction la plus radicale du Hachd, ont appelé les forces de sécurité irakiennes à s’éloigner « d’au moins 1.000 m » des bases irakiennes où sont présents les soldats américains, à partir de dimanche à 17 h. Plus tôt dans la journée, le Parlement doit tenir une séance extraordinaire au cours de laquelle il pourrait voter l’expulsion des 5.200 militaires américains déployés en Irak.

13 attaques à la roquette depuis octobre

Les Etats-Unis ont déployé cette semaine des soldats supplémentaires pour protéger leurs diplomates et leurs soldats en Irak. En soirée, des drones survolaient la base K1 de Kirkouk où sont postés des Américains, de même que celle de Balad, également au nord de Bagdad, selon des sources sur place.

Les appels à la « vengeance » se multiplient à Bagdad comme à Téhéran, alors que les Américains considèrent depuis plusieurs mois déjà que les factions armées pro-Iran en Irak sont une menace plus dangereuse pour eux que les djihadistes du groupe Etat islamique (EI). Depuis fin octobre, 13 attaques à la roquette ont visé des intérêts américains en Irak. Aucune n’a été revendiquée mais Washington accuse les factions pro-Iran du Hachd al-Chaabi – coalition de paramilitaires intégrés à l’Etat – d’en être responsables.

Quitter la version mobile