Irak: nouveaux affrontements à Bagdad entre manifestants et forces de l’ordre

La capitale et le sud de l’Irak sont secoués depuis le 1er octobre par un mouvement de contestation inédit réclamant le départ d’une classe politique jugée corrompue.

Quatre manifestants ont été tués et des dizaines blessés dans la capitale irakienne dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 novembre, lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, ont rapporté des sources médicales et policières. Bagdad et le sud du pays sont secoués depuis le 1er octobre par un mouvement de contestation inédit et spontané réclamant des réformes et le départ d’une classe politique jugée corrompue et incompétente. Ces rassemblements ont été émaillés de violences qui ont fait plus de 330 morts, en majorité des protestataires.

A Bagdad, des manifestants venant de la place Tahrir, épicentre du mouvement, ont tenté ces dernières semaines de traverser les trois ponts enjambant le Tigre pour se rendre sur l’autre rive où se trouve notamment le siège du gouvernement. Mais les forces de sécurité ont érigé des barrières de béton pour les empêcher d’avancer, et tard mercredi soir elles ont fait usage de gaz lacrymogène et de tirs à balles réelles contre les protestataires.

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Un manifestant a été tué par balle et un autre est mort après avoir été blessé par une grenade lacrymogène, selon des sources médicales et policières. Des organisations de défense des droits humains ont accusé les autorités de tirer ces dernières directement sur les manifestants plutôt que dans les airs. Le type de grenade utilisée, dix fois plus lourde que la normale, fracasse des crânes ou des torses.

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