Italie: LE leader populiste Matteo Salvini entend encore durcir le contrôle des frontières

Dans un contexte politique tendu autour de la question migratoire, le leader populiste entend encore durcir le contrôle des frontières.

En Italie, la première version du décret-loi « sécurité bis » de Matteo Salvini fait déjà polémique. Ce texte, examiné en Conseil des ministres lundi soir, prévoit notamment de condamner à des amendes les ONG qui secourent des migrants en mer, puis les transportent vers l’Italie.

C’est dans une tension palpable que s’est ouverte la réunion ministérielle alors que la Ligue de Matteo Salvini et le Mouvement 5 Étoiles (M5S) de Luigi Di Maio ont de plus en plus de mal à cacher leurs différends. La veille, le débarquement de 47 migrants sur l’île de Lampedusa, malgré l’interdiction de Matteo Salvini, a mis le feu aux poudres. Ce dernier est sorti de ses gonds, rejetant à demi-mot la faute sur son allié populiste du M5S.

Dans ce contexte tendu autour de la question migratoire, le décret-loi proposé par Matteo Salvini propose de lui donner le pouvoir d’interdire les eaux territoriales italiennes à un navire pour des raisons d’ordre public. Le texte prévoit aussi une amende de 3 500 à 5 500 euros par migrant arrivé en Italie pour tout navire de secours n’ayant pas respecté les consignes des garde-côtes compétents dans la zone où il serait intervenu.

Critiques des associations

Le décret-loi s’est attiré les critiques de plusieurs ONG comme Médecins Sans Frontières. « Les opérations de recherche et de sauvetage en mer ne peuvent pas représenter une violation de la législation nationale sur le contrôle des frontières et l’immigration irrégulière, parce que la vie prévaut sur les législations nationales et européennes », tance l’association dans un communiqué.

Remaining survivors on #SeaWatch3 are now safe in #Italy but prosecutors impounded the ship for « breaching immigration rules »

Saving lives « cannot represent a violation of national legislation on border control or irregular migration » 

Dans une lettre envoyée au ministère italien des Affaires étrangères, le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) de l’ONU a demandé à l’Italie de ne pas approuver ce nouveau décret-loi. « Cela prête à rire », a commenté Matteo Salvini.

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