La compagnie pétrolière française « Total » aurait financé la junte au Myanmar

D’après « Le Monde », Total exploite un gisement de gaz au large des côtes birmanes depuis 1998 et que la pression monte sur le groupe depuis le coup d’État militaire du 1er février.

Selon la même source, le système a été mis en place sur le gazoduc sous-marin de 346 km reliant le gisement de Yadana à la Thaïlande, et que le principal actionnaire de ce gazoduc est Total.

Il a également était noté que ce tuyau ne transporte pas que du gaz mais est aussi le cœur d’un système où des centaines de millions de dollars provenant des ventes du gaz sont détournées des caisses de l’État birman vers la « Myanmar Oil and Gas Enterprise » (MOGE), une entreprise publique à la gestion opaque contrôlée par les militaires.

Interrogé par Le Monde, Allen, un employé de Total au Myanmar, a déclaré qu’ils ne veulent plus que Total finance la junte militaire.

Les employés qui ne souhaitent pas que Total finance la junte veulent réagir en quittant leur poste pour empêcher la production de gaz. Or, ils ont été avertis par les responsables.

« On nous a dit que si nous rejoignons le mouvement, nous en paierons le prix. Nous nous sommes rendu compte que nos demandes de congé seraient refusées et que nous devrions démissionner », a déclaré Min Thu, un employé de l’entreprise.

Min Kha, un autre employé, a affirmé que s’ils rejoignent le mouvement, ils seront arrêtés par des soldats à l’aéroport.

Par ailleurs, il a été souligné que 300 personnes travaillaient pour l’entreprise Total au Myanmar, mais qu’un petit nombre de personnes ont démissionné.

Patrick Pouyanne, PDG de Total, a fait valoir qu’ils étaient là parce qu’ils ont des responsabilités envers l’État du Myanmar.

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