La FIDH indigné par les arrestations menées en Arabie saoudite, au moment où le monde libère les prisonniers pour les protéger contre le coronavirus

Courrier arabe

La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) a indigné la campagne d’arrestations, menée par les autorités d’Arabie saoudite depuis quelques jours, contre des opposants, signalant qu’alors que le monde appelle à la libération des détenus pour les protéger contre le coronavirus, Riyad s’empresse à remplir ses prisons.

L’organisation internationale qui s’intéresse aux droits de l’homme a diffusé un communiqué, faisant part de son inquiétude au sujet des rapports qui indiquent que les autorités saoudiennes avaient interpellé arbitrairement un nombre d’activistes et d’académiciens, durant les derniers jours, indignant le fait «qu’au moment où le monde appelle à la libération des détenus d’opinion, à l’ombre des risques de la propagation du coronavirus, Riyad s’empresse à remplir encore plus ses prisons», appelant à la libération des détenus, et à la fin des violations des droits de l’homme.

La FIDH signala que «tenant compte du registre humanitaire saoudien, chargé de violations, Riyad devra entreprendre de nouvelles réformes fondamentales, au sein des son système judiciaire, pour mettre fin aux arrestations menées sans document légal et sans suivre les procédures judiciaire nécessaires».

«La loi internationale des droits de l’homme interdit les détentions arbitraires, et impose que les accusations lancées par les autorités concernent des crimes reconnus », avait noté le communiqué, en insistant sur le fait qu’il était du droit de la personne détenue de savoir pour quelle raison elle se fait interpeller, et qu’elle pouvait objecter la décision devant un juge indépendant.

Par ailleurs, l’organisation al-Qist a indiqué lors d’un tweet: «Les arrestations ont ciblé des célébrités des réseaux sociaux, et des personnalités qui avaient commenté la propagation du coronavirus et des personnalités publiques».

Al-Qist, qui documente et promeut les droits de l’homme en Arabie saoudite, avec une équipe basée au royaume, pour mener des recherches sur les cas, et une équipe à Londres pour publier des rapports et des nouvelles, a affirmé que «la majorité des interpellations furent encouragées par des personnalités proches des autorités».

Les arrestations sont devenues une partie du quotidien de la vie au royaume, depuis l’arrivée du prince héritier, Mohamed ben Salmane en tête du pays, qui a promis de jeter tous ces opposants en prison.

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