La France et la Turquie s’échangent les accusations à l’ombre de la crise libyenne

Courrier arabe

L’ambassadeur turc en France a signalé que cette dernière était responsable de l’échec du blocus d’armement imposé en Libye, alors que Paris a appelé l’Union européenne à imposer des sanctions supplémentaires à l’encontre d’Ankara, à l’ombre de la crise libyenne.

Chacune des parties accuse l’autre d’être responsable de la complication de la scène libyenne, et lui reproche de n’appliquer que partiellement le blocus d’armement imposé au pays.

La Turquie dénonce une application arbitraire du blocus d’armement 

La Turquie accuse la France d’être responsable de l’escalade libyenne, et signale que «Paris soutenait Khalifa Haftar et lui permettait d’accéder aux armes».

L’ambassadeur turc à Paris, avait déclaré mercredi, au Conseil de sénats : «chaque jour des sorties aériennes des EAU, de Syrie et d’autres pays sont organisées vers la Libye», signalant que le blocus est violé quotidiennement par les airs et dénonçant la négligence des parties responsables de son application.

Il indiqua que la décision des Nations unies, concernant le blocus n’était pas sélective et rappela qu’elle avait imposé «un blocus maritime, aérien et terrestre».

La France dénonce un double jeu

De sa part, la France a décidé de se retirer de la mission de l’OTAN -où elle participait à l’application du blocus d’armement international imposé en Libye- dénonçant « le double jeu de la Turquie » et affirmant qu’elle soutiendra toute future sanction qui sera imposée à cette dernière.

Au lieu de tenter de résoudre ses différends avec Ankara, Paris a décidé de se tourner vers l’Union européenne, lui demandant d’imposer des sanctions aux Turcs. Le ministre français des Affaires étrangères, Le Drian, a déclaré que « son pays avait appelé à une réunion des MAE de l’UE le 13 juillet », précisant que «la réunion traitera spécialement l’affaire turque».

Rappelons que lundi, le président français, Emmanuel Macron avait critiqué le rôle joué par la Turquie en Libye, déclarant «qu’elle était le premier intervenant extérieur dans la scène libyenne et qu’elle portait la responsabilité historique et juridique des évènements marqués depuis son intervention».

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